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Algérie : Fini l’ère de la spéculation, les prix seront plafonnés par décret, plus quelques mesures qui énerveront la France et l’UE

Algérie : Fini l’ère de la spéculation, les prix seront plafonnés par décret, plus quelques mesures qui énerveront la France et l’UE

Après avoir rangé dans les tiroirs la levée des subventions générales, plafonné les taux d’intérêt de tous les prêts  et élargi la palette des maladies graves prises prises en charge à 100% le président Abdelmadjid Tebboune va encore plus loin pour soulager les citoyens en ces temps de crise. Le Conseil des ministres du dimanche 20 octobre 2024 a mis sur la table des sujets essentiels pour les populations, notamment l’éducation, le commerce et les travaux publics. Il a principalement été question de l’enseignement supérieur, des ressources en eau, du commerce et de la promotion des exportations, avec quelques bonnes surprises pour les consommateurs…

Le président Tebboune a d’abord fait part de son irritation face à la démotivation de certains responsables, il a dénoncé un manque d’ardeur dans la gestion des affaires publiques. Il a demandé au corps des fonctionnaires de rectifier la trajectoire et de situer les responsabilités dans les manquements. Le chef de l’Etat a souligné que les services dus au citoyen doivent être la priorité absolue de tout agent ou cadre de la fonction publique.

Un autre point qui a vivement intéressé les citoyens : la commercialisation des produits nationaux. Tebboune a ordonné au gouvernement de réviser tout le système. A cet effet une nouvelle loi mettra en place, par décret, un dispositif de plafonnement des prix, le but est de réguler la vente des produits saisonniers quand ils deviennent excessifs…

Parallèlement à la nouvelle législation le président de la République a insisté pour  un renforcement des contrôles, dans tous les segments, en impliquant les autorités sécuritaires. Le but de la manoeuvre est de faire en sorte que les produits alimentaires, agricoles et les médicaments soient au sommet des priorités, pour le bien-être des citoyens.

Par ailleurs il a été question des mesures pour aider financièrement les étudiants et les chercheurs des écoles supérieures du pôle scientifique et technologique de Sidi Abdallah. Ces bourses, validées par le chef de l’Etat, visent à faire éclore les talents de demain et à muscler la sécurité nationale en développant des compétences scientifiques…

Tebboune a martelé l’importance de l’investissement dans l’avenir du pays, et les exploits réalisés par les scientifiques algériens témoignent des avancées en la matière.

Un autre point saillant du Conseil des ministres : la régulation des importations. Le président de la République a donné pour instruction «de ne pas empêcher toute importation de matières premières utilisées dans la chaîne de production et dans les industries vitales», mais le reste des importations doit être soumis à une «licence préalable»…

Il a insisté sur le fait que «l’Algérie n’a pas empêché et n’empêchera pas les importations», mais le pays se rabat sur l’import uniquement «en cas de nécessité», afin «d’encourager le développement de la production nationale» et de «sauvegarder ses réserves de change de manière à renforcer l’économie nationale et sa stabilité». D’ailleurs Alger a déjà ouvert cette porte en révisant unilatéralement l’Accord d’association avec l’Union européenne (UE), ce qui bien entendu énerve les Européens.

Enfin un autre sujet qui ne manquera pas de provoquer des remous en France : Des préparatifs pour monter un grand film sur l’émir Abdelkader, un des grands héros de l’Algérie dont, rappelons-le, l’épée et le burnous ont été emportés par les colons français. La restitution de ces reliques fait partie des 5 contentieux lourds entre l’Algérie et la France. Tebboune a demandé de lancer un appel d’offres international pour garantir une production de haute qualité et un écho mondial à ce projet cinématographique.

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