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Algérie-France : Tebboune à Paris, une visite déjà historique et un agenda chargé

Algérie-France : Tebboune à Paris, une visite déjà historique et un agenda chargé

Le président français, Emmanuel Macron, a été méthodique, patient et très intelligent dans son approche de la réconciliation avec l’Algérie, même quand les autorités algériennes ont boudé la célébration des Accords d’Evian le 19 mars 2022 à Paris. Le travail du chef de l’Etat français paye : Son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé sa visite en France, un déplacement déjà historique à bien des égards…

Tebboune a été l’un des tout premiers dirigeants à féliciter Macron après sa réélection en avril 2022, avec une lettre de haute facture ; il l’avait invité à venir à Alger, le président français s’y est rendu en août dernier puis presque tout son gouvernement en octobre 2022. Le président algérien va lui renvoyer l’ascenseur avec un voyage programmé en 2023, a-t-on appris dans un entretien avec le journal français Le Figaro paru hier jeudi 29 décembre.

De gros dossiers économiques et politiques seront sur la table mais également une rencontre entre Tebboune et l’imposante diaspora algérienne, comme il le fait à chaque déplacement à l’étranger. Le président algérien n’a pas hésité à parler d’un tournant majeur dans les relations entre les deux pays, «exceptionnelles» et a dit le plus grand bien de Macron, magnifiant leur “amitié réciproque” .

«Nous avons une certaine complicité. Je vois en lui l’incarnation d’une nouvelle génération qui peut sauver les relations entre nos deux pays», a déclaré Tebboune au sujet de Macron. «Son atout est qu’il n’a rien à voir avec la colonisation. Ni lui, ni son parcours ni sa famille. Nous avons une amitié réciproque. Certes, nous avons eu, lui comme moi, des formules malheureuses, mais c’est la première fois, me semble-t-il, qu’il y a une telle relation de confiance entre nos deux pays», a-t-il ajouté.

Puis il s’est rappelé au bon souvenir de l’extrême droite, dont la cheffe de file, Marine Le Pen, a tenu un discours musclé en direction d’Alger en novembre 2021. Notre relation «était auparavant en deçà de ce qu’elle devait être, à cause d’une minorité agissante en France (…) Ce n’est qu’une minorité. Je ne lui ferai pas l’honneur de la citer», a asséné Tebboune…

Il fait certainement allusion à l’armada des 89 élus du Rassemblement national qui trônent au Parlement français et qui dès le début de la législature ont donné le ton en faisant l’apologie de l’Algérie française. Avec ce que vient de dire le chef de l’Etat algérien on est au moins certain qu’une réunion avec Marine Le Pen ne sera pas au menu lors de cette visite en France.

Enfin rappelons que le 17 décembre 2022 Tebboune a reçu un appel téléphonique de la part de Macron, d’importants dossiers ont été évoqués dont celui de la sécurité au Sahel, une des priorités de l’Algérie et aussi de la France, même si les relations entre Paris et certains pays ouest-africains – le Mali et le Burkina Faso surtout – se sont dégradées…

 

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