Economie

Algérie : La Chine avait promis 36 milliards de dollars, ça démarre fort avec 15 accords de partenariat

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Lors de son voyage à Pékin en juillet dernier le chef de l’Etat algérien, Abdelmadjid Tebboune, avait convaincu le président Xi Jinping de mettre la main à la poche, beaucoup plus que par le passé. Au final cette visite s’est soldée par l’annonce d’un méga investissement de 36 milliards de dollars. Mais Tebboune avait très habilement négocié un autre virage : que l’Algérie passe du statut de marché juteux pour les produits et services chinois à partenaire à part et entière, un vrai partenariat gagnant – gagnant où des investissements chinois se feraient sur place pour monter des unités de production à haute valeur ajoutée. Ce qui permettra à terme de rééquilibrer les échanges commerciaux entre les deux pays et surtout de faire de l’Algérie un gros producteur et exportateur de biens et services. A en croire les brillants résultats du Forum d’affaires algéro-chinois le dossier est sur de très bons rails…

Cette rencontre, qui a eu lieu le 13 septembre 2023 à Oran, est d’abord un succès au niveau de l’affluence. Plus de 80 entreprises dont une cinquantaine locale ont fait le déplacement. A noter également la présence de l’ambassadeur de la République populaire de Chine en Algérie, Li Jian et de responsables des ministères de l’Industrie et du Commerce. In fine pas moins de 15 conventions de partenariat ont été paraphées par des sociétés algériennes et chinoises dans plusieurs secteurs, allant du bâtiment et aux télécommunications.

Ces accords ont été conclus au terme des travaux de cinq ateliers abordant “les travaux de construction, les équipements et le matériel de construction”, “la sidérurgie et la transformation des métaux”, “le papier et carton et les produits d’emballage en plastique”, “la fabrication de chaussures et de valises en cuir” et “les télécommunications“. S’y ajoutent la sous-traitance, l’électricité et les industries pharmaceutiques et de transformation, a précisé Maghni Menaouer Sandid, directeur de la pêche et des produits halieutiques de la wilaya d’Oran et rapporteur des ateliers.

L’ambassadeur de Chine a déclaré que “beaucoup d’entreprises chinoises ont participé à la concrétisation de plusieurs projets en Algérie, dont ceux de grandes infrastructures. Des expériences majoritairement réussies grâce au climat d’affaires et d’investissement en Algérie très favorable et très attractif…”. Il a ajouté que moult autres niches intéressent Pékin, telles que l’agriculture, la pêche mais également l’industrie automobile, rapporte L’Algérie Aujourd’hui.

Le wali d’Oran, Saïd Sayoud, a abondé dans le même sens : la ville est “très attractive de par ses potentialités économiques, industrielles et touristiques, et son foncier“, il a ajouté que 1000 hectares de foncier industriel sont à la disposition des investisseurs et sont prêts à être cédés «immédiatement». Par ailleurs il a mis en exergue, devant les médias, les nombreuses incitations à l’investissement, dont l’énergie, un aéroport international, trois ports, un réseau routier très dense, un tissu industriel qui a une grande marge de progression et une main-d’œuvre qualifiée.

«Nous voulons développer davantage les deux zones industrielles de Bethioua qui abrite le complexe Tosyali de fer et acier, et Tafraoui où l’usine de production de la marque automobile Fiat a été installée», a clamé Saïd Sayoud…

 

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