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Algérie : L’acquittement de Saïd Bouteflika, Ali Haddad & Co est une bonne nouvelle

Algérie : L’acquittement de Saïd Bouteflika, Ali Haddad & Co est une bonne nouvelle

On pourra dire ce qu’on veut, mais le fait que Saïd Bouteflika sorte des griffes de la Justice est un signe de bonne santé et d’indépendance de l’institution. En effet avec la position qui fut la sienne – frère et conseiller de l’ex-président Abdeleziz Bouteflika -, on peut s’attendre à ce qu’il soit systématiquement condamné à chaque fois qu’il se présente devant un tribunal. Le fait qu’il soit blanchi par la Cour d’appel d’Alger dans l’affaire qui impliquait l’ancien ministre de la Justice Tayeb Louh et l’homme d’affaires Ali Haddad est la preuve que les juges ne sont pas aux ordres…

Après trois jours de débats, le Tribunal criminel d’appel de la Cour d’Alger a prononcé son verdict : Non-lieu pour le frère du défunt président pour «entrave au bon fonctionnement de la justice, abus de fonction et faux en écriture officielle» rapporte Algérie 360°. Rappelons qu’il avait écopé en première instance, en octobre dernier, d’une peine de deux ans de prison ferme ; à noter que le procureur général près le Tribunal criminel d’appel avait requis une condamnation de cinq ans de prison ferme…

L’ancien businessman Ali Haddad a également été blanchi par la Cour d’appel alors qu’en première instance il avait été condamné à deux ans de prison.

Quant au principal accusé, l’ancien ministre de la Justice Tayeb Louh, il a écopé de trois ans de prison ferme et d’une amende de 200.000 da pour «incitation à le partialité et abus de fonctions». Toutefois le Tribunal criminel d’appel l’a lavé de la charge «faux en écriture officielle».

L’ancien ministre avait été condamné, en première instance, à six ans de prison ferme alors que le procureur général près le Tribunal criminel d’appel avait demandé dix ans de prison ferme pour «entrave au bon déroulement de la justice» quand il était à la tête du département de la Justice.

Par ailleurs le Tribunal criminel d’appel de la Cour d’Alger a condamné l’ancien inspecteur général du ministère de la Justice, Tayeb Belhachem, à deux ans de prison ferme plus une amende de 200.000 da, et ce, pour «incitation à la partialité et abus de fonction». Comme son ancien patron – Tayeb Louh -, il a été blanchi pour l’accusation «faux en écriture officielle».

Enfin sachez que les autres accusés dans ce dossier ont été acquittés : l’ancien secrétaire général du même ministère, Leâdjine Zouaoui ; les juges Mokhtar Belehrach, Samoun Sid Ahmed et Khaled Bey ; l’avocat Derfouf Mustapha et l’ancienne candidate aux législatives de mai 2017 Meriem Benkhalifa.

 

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