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Algérie : Le ministre de la Santé lâche une bombe…

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L’Algérie est sur de mauvais rails, avec un problème de santé publique majeur qui lui pend au nez : l’obésité. En effet le pays pourrait rejoindre le club des 20 pays les plus impactés dans le monde par ce fléau des temps modernes. En tout cas le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Abdelhak Saihi, prend l’affaire très au sérieux…

Il a fait part de ses appréhensions hier jeudi 23 février, lors d’une visite à l’école supérieure de la sécurité sociale à Alger. En se basant sur les statistiques officielles, il a alerté sur le péril qui guette les Algériens. «En 2017, l’obésité avait atteint 22% de la population et le chiffre est appelé à augmenter à l’avenir», a rappelé le ministre. Les experts président même une poussée phénoménale d’ici 2030, jusqu’à 46% de la population…

Saihi ne s’en cache pas : Les indicateurs de l’obésité en Algérie sont «effrayants», «inquiétants». Il a ajouté que les autorités s’activent pour endiguer le mal dont le traitement a un coût qui pèse sur les familles et les finances publiques. «Je voudrais souligner l’importance de l’éducation médicale des patients pour éviter les complications. Nous travaillons constamment pour la disponibilité des médicaments nécessaires qui ont prouvé leur efficacité contre les maladies chroniques telles que l’obésité, le diabète et l’hypertension», a dit le ministre.

Le dépistage précoce est un des axes du programme national. Par ailleurs «la formation médicale continue pour éviter les complications dangereuses» est un des points de ce plan. Le Pr Amar Toubaibia, président de la Société algérienne d’obésité et maladies métaboliques, a déclaré que l’obésité est une «pandémie (…). Ce n’est pas un problème algérien, mais un problème mondial. La sonnette d’alarme a été déjà déclenchée par l’OMS», a-t-il ajouté.

L’obésité «n’est plus un signe» d’opulence mais clairement une «maladie chronique», a-t-il ajouté. Il a rappelé toutes les autres pathologies qu’elle draine : maladies métaboliques, maladies cardiovasculaires, diabète, hypertension, une pléthore de cancers (du sein, de la prostate, du colon..).

«Il paraît qu’un tiers des cancers sont dus partiellement à l’obésité. Il y a plus de 195 maladies liées à l’obésité», a précisé le Pr Toubaibia. «Les enfants obèses d’aujourd’hui seront les malades de demain. Ils pourront développer le diabète, l’hypertension artérielle ou d’autres maladies», a-t-il asséné.

Le spécialiste préconise une démarche conjointe entre le ministère de la Santé et d’autres départements pour inciter les Algériens à avoir une «bonne alimentation saine et équilibrée» de même qu’une «activité physique régulière».

«Il faut contrôler le taux de sucre et des graisses dans les aliments et les boissons. Il faut contrôler les autres facteurs cancérigènes dont les perturbateurs endocriniens», a-t-il conclu.

 

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