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Algérie: Ouverture du premier procès pour corruption d’anciens hauts responsables

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Le procès pour corruption de deux anciens Premiers ministres algériens, ainsi que d’autres ex-hauts dirigeants politiques et de grands patrons du secteur automobile, s’est ouvert mercredi à Alger, en l’absence des avocats qui ont décidé de le boycotter.

Très attendu, ce procès devant le tribunal de Sidi M’hamed, dans le centre d’Alger, avait été ajourné lundi, dès son ouverture et la défense avait fait savoir qu’elle boycotterait sa reprise, dénonçant une justice “politisée” et un climat de “règlement de comptes”.

“Les conditions dans ce lieu ne permettent pas aux avocats d’accomplir leurs missions et donc je vous informe que la défense a décidé de boycotter le procès”, a expliqué mercredi Me Mohamed Madjdoub au juge, au nom de tous les avocats de la défense.

Le juge a demandé à ces derniers de quitter la petite salle d’audience – bondée – et a décidé de poursuivre l’audience .

Ce procès est le premier consécutif aux vastes enquêtes sur des faits présumés de corruption, déclenchées après la démission, en avril, de Abdelaziz Bouteflika, poussé au départ par un mouvement (“Hirak”) populaire de contestation inédite du régime, après 20 ans à la tête de l’Etat.

Dans le box des accusés, figuraient mercredi matin deux proches et anciens Premiers ministres de M. Bouteflika: Ahmed Ouyahia, quatre fois chef du gouvernement entre 1995 et 2019, dont trois fois durant la présidence d’Abdelaziz Bouteflika, et Abdelmalek Sellal qui dirigea le gouvernement de 2014 à 2017.

C’est la première fois depuis l’indépendance de l’Algérie, en 1962, que sont jugés d’anciens chefs de gouvernement.

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Publié par
Mourad S