En août 2023 le président Abdelmadjid Tebboune avait dépêché à Washington le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, pour mettre sur la table de gros dossiers, avec son homologue Antony Blinken. Ce qui n’empêche pas Alger de pactiser avec la Russie et la Chine. En décembre de la même année une autre rencontre de haut niveau a été organisée dans la capitale fédérale américaine. Objectif : jeter les bases d’un partenariat militaire très ambitieux. Sa signature était programmée début 2024.Depuis on n’en entend plus parler. Le démocrate Blinken est parti, Marco Rubio, un dur, l’a remplacé aux Affaires étrangères. Mais à en croire le visiteur que vient de recevoir le chef de l’Etat algérien ce dernier ne perdra pas au change avec son homologue américain Donald Trump, bien au contraire…
Le président Tebboune a conversé hier mercredi 22 janvier avec le général d’armée Michael Langley, commandant du Commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom). Au terme de cet entretien le haut gradé américain a pris la parole à la Télévision algérienne. Il a annoncé que l’Algérie et les USA ont paraphé un mémorandum d’entente dans le domaine de la défense.
«J’ai eu l’honneur de rencontrer aujourd’hui le président Tebboune. Nous avons discuté des questions militaires et de la coopération sécuritaire entre l’Algérie et les États-Unis d’Amérique. Nous avons des liens profonds qui s’étendent dans l’histoire. Nous partageons les mêmes préoccupations concernant la stabilité et la sécurité», a déclaré le patron de l’Africom.
Avant son rendez-vous à la présidence de la République le militaire américain a été reçu par le général d’armée Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l’Armée et vice-ministre de la Défense nationale. «Avec le général d’armée Chanegriha, nous avons conclu un mémorandum d’entente qui est la base de tous nos objectifs communs, et que nous avons construit depuis des années. Ce mémorandum va permettre d’approfondir cette relation, et nous allons consolider la sécurité et la paix aux niveaux régional et mondial», a dit le général Langley.
«Étant donné que l’Algérie est un leader régional, tous les pays de la région vont bénéficier de cette coopération. Les États-Unis et l’Algérie vont prospérer et continuent à protéger les peuples», a conclu le haut gradé américain.
Le communiqué du ministère de la Défense ajoute que le général Chanegriha a présenté les «félicitations les plus sincères» de l’Algérie, «suite à l’installation du 47ᵉ Président des États-Unis d’Amérique, Donald Trump». Il a plaidé pour le «renforcement des relations bilatérales dans les différents domaines, y compris de la défense et de la sécurité».
C’est le tout premier grand pas de la nouvelle administration américaine en Afrique. Il se fait avec un pays – l’Algérie – qui aura les moyens de ses ambitions, un pays dont les dépenses militaires sont les plus importantes dans le continent et dont l’industrie de défense fait des avancées spectaculaires. Les développements du nouvel accord de défense algéro-américain sont à suivre de très près..
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