On savait que la Première ministre française, Élisabeth Borne, sera à Alger ces 9 et 10 octobre, pour une visite de travail, sur invitation de son homologue algérien, Aïmene Benabderrahmane. On savait aussi que de gros dossiers l’y attendent : le gaz, les visas et les autres sujets défrichés par le président Emmanuel Macron. Ce qu’on ne savait pas c’est la taille de la délégation qui fera le déplacement avec la cheffe de l’exécutif français : 16 ministres. Autant dire presque tout son gouvernement (il est composé de 23 ministres et 4 secrétaires d’Etat)…
Sous le sceau «ressouder les liens entre la France et l’Algérie», Élisabeth Borne va «concrétiser le partenariat conclu entre les chefs des deux États fin août», dit un communiqué du Premier ministère français. Elle sera aidée en cela par des ténors de son équipe : Bruno Le Maire (Économie), Gérald Darmanin (Intérieur), Catherine Colonna (Affaires étrangères), Olivier Dussopt (Travail), Agnès Pannier-Runacher (Transition énergétique), Pap Ndiaye (Éducation nationale)…
La composition de la délégation «montre l’étendue des sujets qui seront évoqués» par les deux parties, précisent les services de Matignon, dans le cadre de la 5e session du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), un groupe de travail qui réunit les gouvernements algérien et français. A noter que ce comité sommeille depuis décembre 2017, du fait surtout des bisbilles entre Paris et Alger, les affaires reprennent à haut niveau. Il sera essentiellement question d’économie, de transition écologique et de dossiers en rapport avec la jeunesse.
Le chef de la diplomatie russe à Alger le 10 mai 2022, un haut responsable de l’OTAN deux jours après, le secrétaire d’Etat américain en mars dernier, prochainement le représentant spécial américain pour le Commerce… Le moins qu’on puisse dire est que l’Algérie est très courue en ce moment !
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