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Algérie : Tebboune déclare sa flamme à l’Afrique, un Plan d’action pour bousculer la Chine, la Turquie…

Algérie : Tebboune déclare sa flamme à l’Afrique, un Plan d’action pour bousculer la Chine, la Turquie…

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, l’a confirmé lors de la rencontre périodique avec la presse nationale, diffusée samedi 6 mai dans la soirée : le continent africain aura une place de choix dans son agenda. Rappelons que le chef de l’Etat avait ordonné en 2022 l’ouverture de lignes maritimes vers le Sénégal et la Mauritanie. Depuis il y a eu les premiers pas des banques publiques algériennes dans cette partie de l’Afrique et d’autres projets dans ce sens sont en gestation. Dernièrement la naissance d’une radio entièrement dédiée à l’Afrique subsaharienne illustre cette dynamique dont la diplomatie algérienne se donne les moyens…

«Par le passé, notre présence en Afrique se limitait à notre situation géographique dans le continent. Notre action, durant ces dix dernières années, n’était pas dirigée vers l’Afrique, mais au-delà des mers (Europe). Aujourd’hui, l’Algérie a retrouvé sa place en Afrique», a clamé Tebboune face à la presse.

«La pauvreté a fait que certains Africains deviennent un jouet aux mains de certains. Nous voulons intégrer le développement en Afrique. L’intérêt de l’Algérie pour le continent n’est pas celui des Occidentaux. L’intérêt des Occidentaux est géopolitique et militaire alors que le nôtre est fraternel. Les Africains ont besoin de notre aide», a-t-il ajouté, cité par 24h Algérie.

Ensuite il a évoqué le milliard de dollars dévolu à l’Agence algérienne de Coopération internationale pour la Solidarité et le Développement, en place depuis février 2020. Il a indiqué qu’un autre plan d’action sera défini prochainement et que le budget de l’organisme va monter..

«Deux directeurs n’ont pas fait bouger cette agence. Depuis plus d’une semaine, j’ai désigné un nouveau directeur actif à cette structure. Je pense que dans une semaine, les premiers ateliers seront ouverts. Un dispensaire, une école et un forage seront construits à Kidal, au Mali. Nous avons un projet de construction d’un lycée et d’une mosquée au Niger. Les projets de développement se feront en fonction des demandes de la population. Il s’agit de projets qui aident à améliorer les conditions de vie des gens. La plupart des demandes sont liées à la santé, à l’eau et à l’enseignement», a déclaré le président. Par ailleurs il est d’avis que les médecins algériens «qui partent vers l’Europe» peuvent servir en Afrique, «et être payés en devise aussi».

«Il était important que la voix de l’Algérie soit entendue en Afrique. Nous voulons être présents d’une manière efficace en Afrique. L’Algérie, qui est la troisième puissance économique, la deuxième puissance militaire, et qui a 100 universités, centres universitaires et écoles supérieures, n’a pas de présence en Afrique», a admis le chef de l’Etat.

«Il fallait mener une bataille pour ouvrir une ligne maritime vers Dakar et une autre pour une route vers l’Afrique de l’Ouest, à travers la Mauritanie», a-t-il ajouté, en soulignant que c’est la toute première initiative de ce type vers ces pays et la Côte d’Ivoire.

«Il s’agit de plaques tournantes. J’ai donné ordre pour créer des banques algériennes en Mauritanie, en Côte d’Ivoire et au Sénégal. Peut être que dans deux ou trois mois, la première banque algérienne (en Afrique) sera ouverte à Dakar. Il y a des difficultés. Les gens ne sont pas habitués à cette présence algérienne en Afrique. C’est cela, le vrai redéploiement. L’économie algérienne a aujourd’hui tous les moyens de pénétrer le marché africain. Nous avons aujourd’hui des expositions permanentes (de produits algériens) à Nouakchott, à Dakar et à Abidjan», a-t-il indiqué.

Dans le même ordre d’idées il a évoqué la bonne santé des exportations hors hydrocarbures, ces trois dernières années. «C’était un slogan depuis la Charte nationale de 1976 et même avant et après. Sortir de la dépendance des hydrocarbures est resté au stade du slogan. Pour la première fois, nous arrivons à cette indépendance. Nous avons exporté pour près de 7 milliards de dollars en 2022 alors que nous n’avons jamais dépassé le seuil de 1,8 milliards de dollars depuis l’indépendance du pays», a déclaré Tebboune.

«Notre objectif est d’atteindre la valeur de 13 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures. Cela veut dire qu’il existe une production nationale qui s’exporte. Aujourd’hui, nous exportons du ciment et de l’acier vers l’Europe et le rond à béton vers les Etats Unis et l’Afrique. Il faut continuer parce que l’acte d’exportation sous-entend une dynamique de production et de création d’emploi», a-t-il conclu.

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