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Allemagne-Kenya : Scholz prend 250 000 travailleurs chez Ruto et pas n’importe lesquels

Allemagne-Kenya : Scholz prend 250 000 travailleurs chez Ruto et pas n’importe lesquels

L’Allemagne est allée à l’offensive, jusqu’en Afrique de l’Est, au Kenya, pour palier sa pénurie de main-d’œuvre. Berlin et Nairobi ont paraphé hier vendredi 13 septembre un accord scellant l’insertion en Allemagne de 250 000 travailleurs kenyans qualifiés et semi-qualifiés. Pour les jeunes Kenyans c’est une aubaine, que dire de l’Allemagne, 1e économie européenne et 3e mondiale, dont l’élan est plombé par le vieillissement de sa population, avec un âge médian de 46 ans alors que l’Afrique rayonne par sa jeunesse.

Le document a été signé à la Chancellerie de Berlin. Le chancelier Olaf Scholz a magnifié l’événement en ces termes : «Un accord très important de mon point de vue. Il ouvre des perspectives aux Kényans, car les travailleurs qualifiés ou les jeunes peuvent venir se former en Allemagne. Cela peut nous aider à compenser le manque criant de main-d’œuvre».

A noter que quelque 2 millions de postes sont vacants chez Scholz…

Le président kenyan, William Ruto, a également fait part de sa satisfaction. «Aujourd’hui, nous célébrons la signature de cet accord de partenariat global sur la migration et la mobilité de la main-d’œuvre qui fournira un contexte pour l’expansion des relations entre nos deux pays, les relations de personne à personne, et qui nous donnera l’occasion de libérer le potentiel de la technologie en Allemagne et du capital humain au Kenya, où nous avons un grand nombre de jeunes éduqués, innovateurs et travailleurs»

Les deux parties, évidemment, ne s’arrêteront pas sur le problème lancinant de la fuite des cerveaux, des talents dont un pays en développement comme le Kenya a certainement plus besoin que l’Allemagne. Une Allemagne qui par ailleurs exerce des contrôles sur toutes ses frontières depuis les derniers attentats, en totale violation du Pacte de Schengen, mais n’hésite pas à aller piocher ses travailleurs à des milliers de kilomètres.

«L’immigration choisie» a été théorisée par l’ancien président français Nicolas Sarkozy, il sera heureux d’apprendre qu’il a fait école jusque chez le premier de la classe en Europe, l’Allemagne.

 

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