Les salariés de Volkswagen en Allemagne entameront une grève lundi 4 décembre 2024, pour protester contre le plan de restructuration du constructeur automobile, qui pourrait entraîner des milliers de suppressions d’emplois et des fermetures d’usines.
Le syndicat IG Metall, représentant les 120 000 employés de la marque, a annoncé ces actions après l’échec des négociations avec la direction. « Si nécessaire, ce sera la bataille de négociation collective la plus dure que Volkswagen ait jamais connue », a déclaré Thorsten Gröger, négociateur du syndicat.
Une réponse à un plan d’économies drastique
Volkswagen, qui fait face à un ralentissement de la demande de voitures neuves, à une concurrence accrue des constructeurs chinois et à des coûts de production élevés, avait présenté en septembre un plan de redressement de sa compétitivité.
Ce plan inclut des réductions massives de coûts, mais les discussions avec les représentants syndicaux n’ont pas permis de trouver un compromis. Les représentants des salariés avaient proposé en novembre une alternative impliquant des mesures telles que la suspension des bonus et des augmentations de salaires, ainsi qu’une réduction des heures de travail, mais cette offre a été rejetée par la direction.
Une menace pour l’emploi et les sites industriels
Les syndicats affirment que trois usines Volkswagen risquent de fermer en Allemagne, avec des dizaines de milliers d’emplois menacés. Les employés restants pourraient être confrontés à des réductions de salaire.
Volkswagen emploie environ 300 000 personnes en Allemagne, dont 120 000 pour la seule marque VW, qui est au cœur des mesures envisagées.
Une grève d’avertissement encadrée
Selon IG Metall, les grèves débuteront dans toutes les usines allemandes de Volkswagen dès lundi. La direction de Volkswagen a indiqué « respecter le droit à la grève » tout en affirmant vouloir poursuivre un dialogue constructif pour trouver une solution. Parallèlement, l’entreprise a pris des mesures pour « sécuriser l’approvisionnement d’urgence » afin de limiter l’impact du mouvement social sur ses clients et partenaires.
Un défi pour l’industrie automobile allemande
Volkswagen, symbole de l’excellence industrielle allemande, traverse une période difficile. La marque est pénalisée par des modèles électriques jugés peu attractifs et des coûts de main-d’œuvre plus élevés que ceux de ses concurrents.
Ce conflit social pourrait marquer un tournant dans la gestion de la compétitivité du constructeur et dans le dialogue social en Allemagne.
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