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Après l’Algérie le Maroc renonce à la levée des subventions, et c’est pas tout

Après l’Algérie le Maroc renonce à la levée des subventions, et c’est pas tout

Après l’Algérie, c’est au tour du Maroc de reculer sur la levée des subventions pour les denrées de première nécessité. Les autorités ont pris cette décision pour soulager les souffrances des populations. Pourtant la flambée des matières premières sur le marché mondial pèse très lourd sur les caisses publiques – et ça ne s’arrangera pas de sitôt avec l’invasion de l’Ukraine -, mais la paix sociale au sein du royaume chérifien est à ce prix, ou plutôt n’a pas de prix…

Le gouvernement de Aziz Akhannouch a décidé de mettre le curseur sur le social pour aider les citoyens à traverser la montée vertigineuse des cours sur les marchés internationaux. Si on y ajoute la sécheresse et le stress hydrique qui frappent le Maroc, une forte tempête sociale était prévisible. Et le pays, qui vient de mettre sur les rails une nouvelle loi de l’investissement, ne pouvait pas se payer une éruption sociale. Le journal Les Inspirations ECO, cité par Le 360, dit dans dans son numéro de ce jeudi 24 février que “ces deux thèmes étaient au cœur de la réunion mensuelle de la présidence de la coalition de la majorité gouvernementale“, qui a eu lieu mardi dernier…

La décision que sans doute attendaient le plus les citoyens marocains : “La poursuite des subventions des produits de première nécessité, à savoir le sucre, le gaz butane, la farine, le blé tendre, l’eau et l’électricité”…

Les professionnels du transport sont également soulagés d’apprendre que le gouvernement continuera de les accompagner pour traverser la tempête, jusqu’à “l’instauration d’un certain équilibre, notamment pour atténuer les répercussions de la flambée des prix des carburants à l’international“.

Le journal souligne que le gouvernement décaissera un paquet de 10 milliards de dirhams pour financer ce dispositif exceptionnel, dont 3 milliards prélevés dans le Fonds Hassan II pour le développement économique et social. Ce plan s’adresse au monde rural, durement frappé par le déficit pluviométrique.

On a également appris que la coalition gouvernementale va prendre “toutes les mesures, procédures et décisions nécessaires afin d’assurer la bonne application de ce programme ambitieux, et de garantir l’assistance aux groupes vulnérables qui en ont le plus besoin“.

L’investissement et le dialogue social seront également des priorités absolues. Le but est “d’insuffler un nouvel élan à l’investissement privé et de consacrer le Maroc en tant que terre d’investissement par excellence au niveau régional et international“…

Sur le front social, “le gouvernement entend se pencher, ce jeudi, sur les aspirations exprimées lors du dialogue social, avec l’ambition d’asseoir un dialogue responsable, une coopération constructive et un partenariat solide entre les acteurs concernés pour l’édification d’un État social fondé, en premier lieu, sur la dignité du citoyen“…

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