Economie

Après le FMI, l’Arabie saoudite ?

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La Tunisie et le financement international de son économie. Difficile dualité. Les équilibres tanguent depuis un bail. Situation accentuée depuis l’accession en 2019 de Kaïs Saïed à la présidence de la République, et ce, jusqu’en 2024. Il paye, donc, les pots cassés. Surtout les errements d’une Troïka qui a dilapidé les deniers publics. Mais, après la pluie ; plutôt l’orage ; le beau temps pourrait revenir. Cette fois-ci, les bonnes nouvelles viennent du Moyen-Orient. Est-ce, enfin, un alignement des planètes pour l’économie tunisienne ? Croisons les doigts !

Sur les deux déclarations de Marouane El Abassi, gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), accordées à Reuters, la première l’a emportée haut la main sur le baromètre des reprises par les médias.

Celle-ci est relative au Fonds monétaire international (FMI). Le gouverneur parle de la conclusion d’un accord. « Dans les prochaines semaines », a-t-il dit. Le montant ? Il sera « compris entre 2 et 4 milliards de dollars sur trois ans » a-t-il ajouté. « Les négociations sont, encore, en cours », a-t-il enfin précisé.

Le décor est planté.

Mais une deuxième déclaration est passée inaperçue. Pourtant, elle est de prime importance. « Nous avons des discussions avancées avec l’Arabie saoudite sur le financement bilatéral ». La phrase est lâchée. De bon augure.

Professionnellement parlant, Reuters est une école dans le respect scrupuleux des règles du journalisme d’agence. Elle applique à la lettre les usages : guillemets ouverts, rappel de la source et mention du contexte.

De ce fait, nul doute que c’est bel et bien la déclaration du Gouverneur de la BCT. Elle n’est pas sortie de son contexte. Contrairement à ce que fut le cas, dernièrement, avec une soi-disant divergence entre les responsables tunisiens sur l’obtention d’un accord avec le FMI, rapportée par l’agence Bloomberg. D’après nos sources, il ne s’agit que d’approximations. Une « tentative ratée » d’analyse d’un puzzle de faits et d’écrits et de déclarations. Des « Ouï-dire » qui n’ont pas de place dans la dépêche d’agence respectée.

Retour sur ce financement bilatéral. Pour l’instant, rien n’a encore filtré sur la nature de ce financement bilatéral. Encore moins sur le montant, la maturité ou le pricing. Cependant, c’est un signal fort pour les bailleurs de fonds et les partenaires de la Tunisie.

Si la conclusion d’un accord avec le FMI se précise davantage. Mieux, qu’elle intervienne « dans les prochaines semaines », pour reprendre l’expression d’El Abassi. Nul doute que d’autres emboîteront le pas à l’Arabie saoudite. L’Algérie ? L’Union européenne ?

Attendons de voir. Mais l’alignement des planètes pour l’économie tunisienne semble sur la bonne voie.

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Publié par
Amazigh Bejaoui
Tags: FMI