Economie

Apres leur gel temporaire, les prix des carburants repartiront bientôt à la hausse

Partager

La ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, Neila Nouira Gongi, a assuré aujourd’hui mardi 2 août 2022 dans une déclaration médiatique à la marge d’une conférence tenue autour des carburants et de l’énergie au siège de l’Agence Nationale de la Maitrise de l’Energie (ANME) que le contexte énergétique actuel marqué par la montée du prix du pétrole pèse lourdement sur la balance énergétique qui présente un important déficit en raison de l’importation par la Tunisie de plus de 53% de ses besoins en carburants.

Gongi a rappelé que le prix du baril du pétrole a atteint 180 dollars alors que le budget 2022 a été finalisé sur l’hypothèse que la moyenne du prix du baril ne dépassera pas les 75 dollars. De ce fait, les charges des subventions des carburants seront de l’ordre de 8 milliards de dinars en 2022 contre des prévisions initiales autour de 2,9 milliards de dinars.

A ce titre, la ministre a indiqué qu’une révision des prix des carburants sera incessamment annoncée.

Cependant, les autorités ont suspendu depuis le mois d’avril dernier l’application du mécanisme d’ajustement périodique des prix des carburants, qu’elles entendaient activer mensuellement, en se contentant de décréter trois hausses des prix des carburants au cours du premier semestre de cette année et ce, en raison semble-t-il de la considération de l’échéance du référendum sur la nouvelle constitution organisé le 25 juillet écoulé.

Comme l’a annoncé le gouvernement à plusieurs reprises, le mécanisme d’ajustement des prix des carburants est censé fonctionner mensuellement dans le sens d’une augmentation des prix afin de réduire la facture de la subvention énergétique et de s’orienter progressivement vers la réalité des prix dans le cadre du plan de réforme des subventions.

Toutefois, le gouvernement de Najla Bouden n’a approuvé que trois augmentations de prix des carburants depuis sa nomination, en augmentant les prix de l’essence de 11,2% et du gasoil de 11,5 %.

Depuis la nomination du gouvernement de Najla Bouden, le prix d’un litre d’essence est passé de 2095 millimes à 2330 millimes, tandis que le prix d’un litre de gasoil est passé de 1605 millimes à 1790 millimes et ce, officiellement pour assurer un approvisionnement régulier du marché et afin de réduire l’impact négatif de l’évolution importante des prix du pétrole brut sur le marché mondial sur le budget de l’Etat.

Les augmentations du prix de l’essence ont été faites progressivement de 60 millimes au début de février à 65 millimes à la fin du même mois et à 110 millimes au cours du mois avril

Les prix du gasoil ont également progressé de 50 millimes pour les deux augmentations de février à 85 millimes en avril.

Laissez un commentaire
Publié par
Mohamed Ben Abderrazek