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Arabie saoudite : Un géant de la géopolitique est né, il impose Zelensky après Al-Assad

Arabie saoudite : Un géant de la géopolitique est né, il impose Zelensky après Al-Assad

Certains de ses alliés vont s’en offusquer – l’Algérie et la Syrie notamment, des alliés de premier plan de la Russie – mais le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salmane, n’en a cure, ce sont SES desideratas qui vont prévaloir dans SON sommet. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a bel et bien atterri dans la cossue ville côtière de Djeddah, pour prendre part à la grand-messe de la Ligue arabe…

Personne n’osera moufter face à Ben Salmane

Certains leaders vont s’étouffer, ruer sur les brancards, éructer, vociférer mais ils auront l’amabilité de le faire dans les couloirs, dans les arrière-cours. D’ailleurs ont-ils vraiment le choix face au multilatéralisme assumé de Riyad. Un géant de la géopolitique vient d’éclore, il faudra compter avec lui, au même niveau que la Chine. Les USA et l’Europe sont avertis.

Quant au président ukrainien, et bien il rayonne, trônant au milieu des puissants du monde arabe, par la seule volonté de Ben Salmane. “Je prendrai la parole au sommet de la Ligue arabe. Je rencontrerai le prince héritier Mohammed ben Salmane et j’aurai d’autres entretiens bilatéraux“, a posté Zelensky sur son compte Telegram, pour marquer son tout premier voyage dans la région depuis que les chars russes ont fait irruption chez lui.

Parmi les dossiers prioritaires qu’il évoquera avec l’organisation panarabe il y a “la présentation de notre formule de paix dont la mise en oeuvre doit impliquer le plus d’États possibles“…

Une autre priorité est la protection de la communauté musulmane d’Ukraine” en Crimée, arrachée en 2014 par la Russie. Zelensky fait allusion aux Tatars de Crimée. “La Crimée a été la première à souffrir de l’occupation russe, et la plupart de ceux qui subissent la répression en Crimée occupée sont des musulmans“, a-t-il indiqué.

Si jeune et si véloce, il donne le tournis…

Bon, après tout puisque le prince saoudien a invité chez lui le président syrien, Bachar Al-Assad, dont les dérives sanglantes lui ont valu le sobriquet de “Boucher de Damas”, il peut bien faire ça pour le chef de l’Etat ukrainien. Ce dernier au moins a la légitimité internationale de son côté…

L’Arabie saoudite, sous la houlette de son jeune – 37 ans – et virevoltant souverain, fait tomber un à un les tabous. Elle a fait la paix avec l’ennemi historique, l’Iran ; s’est rabiboché avec le bouillant président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui l’accusait pourtant d’avoir envoyé ses sbires à Istanbul pour liquider atrocement Jamal Khashoggi. Même le tout-puissant président américain a fini par plier face au prince saoudien.

Ainsi va l’Arabie saoudite depuis que le pragmatique et décomplexé Ben Salmane en a officieusement pris les rênes pour préparer la fin de la manne pétrolière : ça va vite, très vite. Jusqu’où ira l’homme qui a imposé les femmes au volant et au stade, aux côtés des mâles dominants ? Où s’arrêtera celui qui a introduit – ô sacrilège – l’industrie du cinéma et moult gros projets complètement fous ? Personne ne le sait…

Ce qui est certain c’est que le jeune et puissant souverain fait tourner toutes les têtes. Pactiser avec Israël, dans la droite ligne des Accords d’Abraham pensés par l’ex-président américain Donald Trump, est l’une des rares lignes rouges que Ben Salmane n’a pas encore franchies. Il a bien voulu laisser ses protégés faire affaire avec Tel-Aviv mais pour lui c’est catégoriquement NON. Mais on sait qu’avec l’homme fort du monde arabe il ne faut jamais dire jamais.

 

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