C’est demain jeudi 11 mai que le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Brahim Bouderbela, entérinera les blocs parlementaires, 6 au total, rapporte une radio privée ce mercredi. On a appris que le groupe “La voix de la République” sera le plus important, avec 25 députés…
Viennent ensuite le ”bloc national indépendant” et ”Al Amena Wal Amal”, 21 élus chacun ; “Al Ahrar” 19 députés, “Que le peuple triomphe” 16 et enfin “La ligne nationale souveraine” 15. A noter que cette dernière est composée du Mouvement du peuple et d’Al Watad.
Par ailleurs sachez que 37 députés se définissent comme indépendants et par conséquent ne portent aucun étendard au sein de l’Assemblée…
Maintenant est-ce que ces blocs vont compliquer la vie du chef de l’Etat ? On verra bien. Ce qu’on sait c’est qu’il ne voulait pas de ces groupes au sein de l’ARP et l’a dit publiquement. Saied voulait éviter les périlleux sentiers partisans qui ont mis les égos au-dessus des intérêts suprêmes de la nation, jusqu’à ensevelir le Parlement déchu. A l’arrivée les blocs parlementaires sont là, s’imposant au président de la République.
Mais ce n’est pas la seule concession faite aux vestiges du passé, il y a aussi le recyclage du règlement intérieur qui a prévalu au temps du Parlement dissous, sans parler de tous ces “ex-politiciens” qui se sont très habilement faufilés dans le système de l’après-25 juillet pour s’afficher en indépendants aux législatives de décembre 2022…
Mais on sait aussi que l’occupant du palais de Carthage a donné un délai aux députés pour faire leurs preuves, avec l’épée de Damoclès de la destitution suspendue à leur tête. Et il n’a pas hésité à convoquer leur président pour le lui signifier et fixer les lignes rouges.
Donc les choses sont claires : les élus ont imposé leur volonté à Kais Saied mais ils savent tous ce dont il est capable, à tout moment. Le numéro d’équilibriste de Bouderbala et compagnie, entre idéaux démocratiques et desideratas du Patron, promet moult cabrioles et acrobaties…
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