Depuis la soirée du vendredi 13 juin, la Caravane Soumoud subit un blocus systématique qui a atteint le stade de la famine.
Les autorités de l’Est libyen ne se sont pas contentées d’empêcher la caravane d’avancer vers Syrte, ni de l’isoler totalement du monde extérieur en coupant les réseaux de communication téléphoniques et d’Internet.
Elles ont aggravé la situation hier en interdisant toute livraison de nourriture, d’eau et de médicaments aux 1500 participants de la caravane.
Après avoir violemment empêché l’acheminement de la « Caravane de soutien à la Caravane Soumoud », organisée par des frères libyens solidaires, les forces de sécurité ont persisté à priver les membres de la caravane du ravitaillement nécessaire pour poursuivre leur sit-in aux abords de la ville de Syrte.
Elles ont également renié leurs engagements d’autoriser les membres du comité d’organisation à apporter les produits de première nécessité. Hier soir, ces derniers ont été empêchés de regagner le campement avec les provisions. En parallèle, une cinquantaine de participants ont été interdits de rejoindre la caravane, entraînant une division en trois groupes….
Par ailleurs, les services de sécurité ont arrêté plusieurs membres du deuxième groupe de la caravane, prétextant la publication de vidéos jugées offensantes envers les autorités de Benghazi, sans leur permettre ni la présence d’un avocat ni un contact avec leurs proches (au moins 4 blogueurs dont nous communiquerons ultérieurement les noms et nationalités).
Des arrestations similaires ont eu lieu au sein du groupe principal. L’un des agents de sécurité est même allé jusqu’à menacer un participant avec une arme, suite à une protestation contre l’arrestation arbitraire d’un membre du groupe.
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