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Article 80-Rached Ghannouchi: “Le coup d’Etat est voué à l’échec”

Article 80-Rached Ghannouchi: “Le coup d’Etat est voué à l’échec”

Le Chef du Mouvement Ennahdha par ailleurs président de l’ARP, Rached Ghannouchi a déclaré à l’AFP le 29 juillet 2021, qu’il n’y aura pas de dialogue avec le président de la République ou avec ses collaborateurs.

« Nous pensons qu’il devrait y avoir un dialogue national sur la conception du gouvernement tunisien (…) Nous sommes prêts à toute concession, en cas de retour à la démocratie… La constitution est plus importante que notre attachement au pouvoir » a-t-il ajouté.

En outre, en cas désaccord sur la reprise des travaux de l’ARP et la formation d’un gouvernement présenté au Parlement, ils vont appeler le peuple tunisien, qui se mobilisera sans aucun doute pour défendre sa démocratie et imposer la reprise des travaux parlementaires.

« On craignait qu’il y ait un affrontement avec l’armée.. Des dizaines de milliers de partisans d’Ennahdha affluaient vers la capitale, et je leur ai demandé de rentrer (…) Cela ne veut pas dire que nous resterons silencieux sur le coup d’état. Nous y résisterons par des moyens pacifiques » a-t-il indiqué.

Expliquant qu’ils procèderont au dialogue, à la négociation, à la pression de rue et des organisations ainsi que des penseurs, et à la pression intérieure et extérieure afin de restaurer la démocratie.

“J’ai dit dès le premier instant que c’est un coup contre la Constitution, la Révolution et le peuple tunisien car il anticonstitutionnel (…) Il s’agit d’un coup contre la Constitution par des moyens constitutionnels arbitraires et c’est une « grave erreur »”. a-t-il précisé.

Ghannouchi a également estimé que certains tiennent Ennahdha responsable des aspects négatifs de l’expérience démocratique. Or, au cours des 10 dernières années, il s’est passé des évènements positifs : la Tunisie était une exception car elle a préservé les libertés dans une région caractérisée par la dictature. Cet acquis a été source de complots de soumission élaborés par des pays étrangers qui craignent la démocratie tunisienne.

« Il y a eu des erreurs dans le domaine socio-économique, et la Renaissance porte une part de responsabilité » a-t-il fait savoir.

De même, il a estimé que ce coup d’État ne mettra pas fin à “l’expérience [démocratique] tunisienne ni au printemps arabe”.

« Les partis politiques se sont trompés au cours des six années précédentes et n’ont pas réussi à établir la Cour constitutionnelle pour trancher entre les autorités (..) Le président Saied a profité de son absence pour monopoliser l’interprétation de la Constitution et représenter en personne la Cour constitutionnelle (..) Je suis optimiste sur l’avenir de la démocratie en Tunisie, et le coup d’Etat est voué à l’échec» a-t-il indiqué.

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