Intervenant au micro de Tunisie Numérique, la directrice exécutive de Aswat Nissa Sarra Ben Saïd a pointé du doigt la hausse des cas de violence à l’égard des femmes durant la période écoulée dans un silence assourdissant de la part des autorités.
Elle a, en effet, révélé que 15 féminicides ont été commis depuis le début de l’année courante dont 12 cas de violence conjugale et ce, en s’appuyant sur les chiffres de Aswat Nissa et l’association de la femme et de la citoyenneté au Kef.
Selon ses dires, 80% des femmes concernées ont décidé de déposer des plaintes et saisir la justice pour mettre fin à leurs souffrance.
” Malheureusement, l’Etat a abandonné son rôle! La dynamique féministe a déposé 16 demandes depuis le mois de novembre dernier pour appeler le ministère de la Femme à mettre en œuvre la loi organique n° 2017-58 du 11 août 2017 et activer les mécanismes de protection” a-t-elle déclaré.
Notre intervenante a ajouté qu’une cellule d’écoute a été mise en place au profit des femmes victimes de violence soulignant que les cas de violence ont doublé en raison des facteurs politiques et économiques dans le pays.
” La semaine dernière, nous avons appelé le gouvernement Bouden à tenir un conseil ministériel urgent pour traiter le dossier des féminicides et mettre fin à ce phénomène. De l’autre côté, le ministère de la Femme s’est engagé à organiser une conférence nationale sur ce sujet, une étude est aussi en cours” a révélé Sarra ben Saïd appelant les décideurs à intervenir pour lutter contre l’impunité.
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