Plusieurs chiffres décevants ont été dévoilés lors d’un panel organisé fin juin sur les “Perspectives sur les migrations pour une Tunisie en mutation”, et ce, dans le cadre d’un séminaire organisé par la Banque Mondiale dans le cadre du lancement du nouveau Cadre de Partenariat Stratégique Pays 2023-2027.
Plus de 40000 ingénieurs et 4000 médecins ont quitté la Tunisie pour s’établir à l’étranger depuis 2015. Ils viennent se rajouter à plusieurs dizaines de milliers de cadres, ingénieurs, médecins, entrepreneurs déjà installés en Europe et un peu partout dans le monde.
Lors de ce panel, plusieurs idées et recommandations ont été présentées pour rendre le pays plus attractif pour les talents et faire de la diaspora une source de richesse pour le pays à travers la création d’entreprise et la contribution à un investissement productif.
Il faut en effet profiter des réseaux de la Diaspora de talents tunisiens dans le monde qui se structurent et gagnent en maturité.
Le rythme de départ actuel de nos jeunes les plus brillants est un sujet qui préoccupe c’est pourquoi il faut arrêter de vivre dans le déni et dans le mythe de l’abondance de la compétence.
La troisième recommandation consiste à travailler sur la création d’un flux de retour de talents de la Diaspora vers le pays. Si on ne raisonne que sur les 40.000 ingénieurs partis depuis 2015, 1% seulement de retours au pays par an c’est 400 managers, leaders et entrepreneurs potentiels de plus pour notre pays chaque année.
Enfin, sur la question de l’immigration, il a été recommandé d’inventer un « New Deal » entre l’Europe et la rive sud de la méditerranée. Un New Deal Win-Win qui doit regarder vers l’avenir.
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