Economie

Au Maroc aussi, Carrefour dans la tourmente face au boycott grandissant

Au Maroc aussi, Carrefour dans la tourmente face au boycott grandissant

Carrefour ciblé par le mouvement BDS au Maroc

Alors que Carrefour annonce la fermeture de tous ses magasins en Jordanie en raison de la pression exercée par le boycott, l’enseigne française fait face à une campagne de boycott intensifiée au Maroc.

Le mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), qui milite contre les entreprises perçues comme complices de la politique israélienne dans les territoires occupés, mène depuis plusieurs mois des actions contre Carrefour au Maroc. .

Ce boycott est motivé par le partenariat entre Carrefour et les sociétés israéliennes Electra Consumer Products et Yenot Bitan, accusées d’être actives dans les colonies israéliennes en Cisjordanie.

Manifestations et mobilisation en ligne pour encourager le boycott

En décembre dernier, BDS a organisé des manifestations devant plusieurs magasins Carrefour au Maroc pour dénoncer ce partenariat. Bien que les autorités locales aient interdit ces rassemblements, le mouvement a poursuivi ses actions, appelant les Marocains à se mobiliser contre l’enseigne.

Parallèlement, une campagne en ligne a été lancée sous le hashtag « boycotter c’est résister », visant à sensibiliser le public marocain et à promouvoir le boycott de Carrefour. Cette initiative a touché une large partie de la population et a entraîné une baisse de fréquentation dans certains magasins de l’enseigne.

Le partenariat avec des entreprises israéliennes au cœur des critiques

Selon BDS, le partenariat de Carrefour avec Electra Consumer Products et sa filiale Yenot Bitan représente un soutien indirect à l’exploitation des ressources palestiniennes et au maintien des colonies israéliennes. En s’associant avec des entreprises impliquées dans des activités commerciales dans les territoires occupés, Carrefour est accusé de complicité dans ce que BDS qualifie de “crimes de guerre” envers le peuple palestinien.

Cette collaboration a ainsi placé l’enseigne française dans une position délicate au Maroc, où un nombre croissant de consommateurs expriment leur mécontentement en boycottant ses magasins. Pour Carrefour, cela signifie une pression financière importante, alors même que le marché marocain représente un axe de développement stratégique en Afrique du Nord.

Un impact commercial croissant pour Carrefour au Maroc

L’ampleur du mouvement de boycott au Maroc n’est pas sans répercussions sur les résultats de Carrefour dans le pays. La baisse de fréquentation de ses points de vente et la campagne de sensibilisation menée par BDS compliquent l’image de l’enseigne auprès des consommateurs marocains.

À ce jour, Carrefour n’a pas annoncé de retrait du marché marocain, mais la situation en Jordanie, où l’enseigne a finalement décidé de fermer ses magasins, pourrait servir d’avertissement.

Ainsi, Sous la pression croissante du mouvement BDS, Carrefour doit gérer les conséquences d’une mobilisation en hausse au Maroc, symbolisant les tensions géopolitiques qui influencent directement les décisions des consommateurs.

Pour le groupe français, l’enjeu est de préserver son activité dans un marché stratégique, tout en naviguant dans un contexte de contestation de plus en plus présent.

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