L’année 2023 s’achève sans qu’aucune obligation cotée n’ait été enregistrée sur la Bourse d’Alger.
Ce constat, tiré du rapport annuel de l’Autorité de régulation des marchés financiers (ARAF), soulève des interrogations sur la santé et l’avenir du marché financier algérien. Alors que les attentes étaient élevées pour relancer une économie en quête de diversification, ce vide sur le marché des obligations témoigne d’une stagnation préoccupante.
Un marché en quête de dynamisme
La Bourse d’Alger, créée en 1999, a longtemps été perçue comme un levier potentiel pour le financement des entreprises et le développement économique. Toutefois, l’absence d’émissions obligataires en 2023 met en lumière les difficultés persistantes auxquelles fait face cette institution.
Les acteurs économiques s’interrogent sur les raisons de cette inertie : manque d’attractivité pour les investisseurs, incertitudes réglementaires ou encore absence de projets viables à financer. Ces éléments contribuent à créer un climat défavorable à l’émergence d’une culture boursière solide.
L’absence d’obligations sur le marché a des répercussions notables. D’une part, cela limite les options de financement pour les entreprises qui cherchent à se développer sans recourir aux crédits bancaires traditionnels. D’autre part, cela renforce la dépendance de l’économie algérienne aux hydrocarbures, freinant ainsi toute tentative de diversification. Les investisseurs potentiels, qu’ils soient locaux ou étrangers, pourraient voir dans cette situation un signal alarmant quant à la viabilité du marché algérien.
Opportunité d’investissement
Face à ce constat, la question des réformes s’impose. Les autorités doivent envisager des mesures visant à revitaliser la Bourse d’Alger et à attirer les investisseurs. Cela pourrait passer par une simplification des procédures d’émission obligataire, une meilleure communication sur les opportunités d’investissement et un cadre réglementaire plus stable.
De plus, encourager les entreprises à se tourner vers le marché boursier pourrait contribuer à diversifier les sources de financement disponibles.
Le rapport de l’ARAF met en exergue la nécessité d’un engagement fort des acteurs publics et privés apparaît comme une condition sine qua non pour sortir de cette impasse et renouer avec une croissance durable.
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