Economie

Back to basics: La dette publique

Back to basics: La dette publique

La dette publique correspond à l’ensemble des engagements financiers pris sous forme d’emprunts par l’État et les organismes qui en dépendent directement.

La dette publique évolue constamment au rythme des remboursements d’emprunts effectués par l’État et des nouveaux emprunts qu’il contracte pour financer son déficit.

Cadre conceptuel

La dette publique est le fruit de déficit(s) budgétaire(s) correspondant généralement à un choix de politique économique. Ce déficit budgétaire peut être financé soit par émission de monnaie, soit par l’emprunt qui génère de la dette publique. Cependant, une des difficultés majeures associées à la dette publique est sa soutenabilité c’est-à-dire la capacité d’un État à rembourser ses emprunts et donc sa solvabilité.

Celle-ci est directement liée au montant des dettes accumulées, mesurée par la part de la dette publique dans la richesse nationale, à la croissance du pays ainsi qu’aux perspectives de croissance de long terme.

On distingue ainsi la dette publique liée au financement des dépenses de fonctionnement et au service de la dette (remboursement des emprunts précédent) de celle résultant d’une politique d’investissement de long terme permettant d’augmenter la croissance potentielle. La première étant considérée comme moins soutenable que la seconde. Mais cela dépend aussi de la définition donnée à la soutenabilité.

Finances publiques soutenables

Selon une définition du Fonds monétaire international, la situation des finances publiques peut être considérée comme soutenable lorsque l’État a la capacité d’honorer ses obligations présentes et futures en menant des politiques économiquement faisables et politiquement réalistes.

Concrètement cela peut se traduire par une situation des finances publiques où la dette publique est stable en pourcentage du PIB à politique économique inchangée, quel que soit le niveau auquel elle est stabilisée. Sous des hypothèses relativement peu contraignantes, les recettes futures permettent en effet alors de couvrir la dette actuelle et les dépenses futures.

Le cas de la Tunisie

Au cours de la période post-révolution, la Tunisie est affectée par le piège de la dette qui a débouché sur l’affaiblissement des marges de manœuvre budgétaires et des capacités de relance de l’économie. L’encours de la dette publique a en effet atteint 124.6 MD en 2023, soit 80% du PIB, contre seulement 43% en 2010. Un niveau préoccupant au regard de certains critères de soutenabilité dégagés par plusieurs études et approches en l’objet.

La question qui se pose est dans quelles mesures la Tunisie peut honorer ses engagements sans nuire à sa capacité à investir dans le développement et sans évincer le financement des politiques publiques et celui de l’investissement privé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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