Le Groupe d’action financière (GAFI) définit le blanchiment d’argent comme l’action de traiter les produits d’activités criminelles pour dissimuler leur origine illégale ».
Le blanchiment d’argent résulte principalement du crime organisé, du trafic de drogue et de la contrebande, autant de filières qui peuvent générer de gros volumes d’argent que les criminels ont besoin de « blanchir » afin de pouvoir les injecter dans un système financier légal sans qu’ils soient détectés.
Un système complexe
Les canaux de prédilection à travers le monde pour blanchir des fonds illicites sont notamment les établissements financiers tels que les établissements de crédit, les sociétés opérant sur le marché des capitaux et les assureurs. C’est parce qu’il est associé par nature à d’autres activités criminelles que le blanchiment se révèle parfois bien difficile à détecter.
Les criminels tentent souvent de transférer l’argent via plusieurs pays, en faisant intervenir de nombreuses personnes et de multiples comptes bancaires pour brouiller les pistes sur l’origine illégale des fonds.
Pertes colossales
Présent au cœur de la plupart des formes de criminalité organisée, le blanchiment d’argent consiste à maquiller en « propres » des actifs financiers obtenus de manière illicite et à permettre à des groupes ou individus malveillants de tirer bénéfice d’activités illégales. Le fait que plus de 90 % des 800 millions à 2000 milliards de dollars estimés blanchis chaque année dans le monde échappent à toute détection fragilise l’économie mondiale et sa sécurité.
Dès lors, les législateurs et les autorités de supervision du monde de la finance ont fait du blanchiment une haute priorité.
La Tunisie lutte contre le fléau
En Tunisie, la loi 2003-75 du 10 décembre 2003 relative aux efforts internationaux de lutte contre le terrorisme et à la répression du blanchiment d’argent (loi LBC/FT) a fait de la Commission Tunisienne des Analyses Financières (CTAF) l’organe central chargé d’organiser la coopération et la coordination au plan national en matière de définition des orientations générales du dispositif de lutte contre le blanchiment.
De nombreuses avancées dans la législation tunisienne et la mise en place du dispositif LBC/FT avaient été constatées par plusieurs rapports internationaux d’évaluation qui ont montré que la Tunisie a entamé des efforts pour se conformer aux normes applicables, en la matière.
La loi 2003-75 du 10 décembre 2003 relative aux efforts internationaux contre le terrorisme et à la répression du blanchiment d’argent (loi LBC/FT) a été modifiée et complétée par d’autres textes réglementaires. Les évaluations internationales ont mis en évidence l’autonomie et l’efficience des travaux de de la Commission tunisienne des analyses financières (CTAF) et de son indépendance de son administration d’origine.
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