La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé, avoir révisé à la baisse ses prévisions macroéconomiques à court et moyen termes pour l’Afrique pour les années 2023 et 2024. L’institution table désormais sur 3,4% cette année et 3,8 % l’an prochain, contre 4% et 4,3% précédemment anticipés.
En Afrique du Nord, la croissance devrait passer de 4,7% en 2022 à 4% en 2023, soit une révision à la baisse de 0,7 point de pourcentage par rapport aux prévisions de mai 2023.
Selon les estimations de la BAD, l’Afrique du Nord a été freinée par des chocs négatifs sur les termes de l’échange, d’importantes dévaluations monétaires (en Égypte) et un environnement marqué par une forte inflation (surtout en Algérie et en Tunisie) qui continuent de peser sur l’activité économique.
Selon la BAD, les pressions inflationnistes persistantes dans de nombreux pays figurent parmi les facteurs influençant les perspectives économiques à moyen terme.
L’institution souligne que la persistance de l’inflation continuera à peser lourdement sur les performances économiques à moyen terme du continent. L’inflation est une taxe sur les pauvres et toute nouvelle hausse brutale pourrait créer un terreau fertile pour les tensions sociales.
Les pays africains devront repenser leurs instruments de politique pour lutter contre les pressions inflationnistes persistantes induites par l’offre.
“Si les hausses de taux d’intérêt sont de bon augure en tant qu’instrument conventionnel de politique monétaire, les décideurs politiques devraient concentrer leurs efforts sur la levée des contraintes d’approvisionnement nationales, qui se sont accentuées dans le contexte des prix élevés des matières premières au niveau international. Une nouvelle hausse des taux d’intérêt pourrait plomber davantage la reprise économique”, lit-on dans le rapport de la BAD sur les « Performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique 2023 » (MEO).
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