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Berlin achète américain et pactise en solo avec Pékin, sale temps pour Paris

Berlin achète américain et pactise en solo avec Pékin, sale temps pour Paris

L’Allemagne jouait pudiquement petit bras depuis la fin de la deuxième guerre, qu’elle a provoquée et perdue – comme la première du reste -, et bien tout ça c’est terminé. La visite en grande pompe du chancelier allemand, Olaf Scholz, en Chine ce vendredi 4 novembre le démontre…

La guerre en Ukraine, avec son lot de cataclysme économique, est passée par là. Berlin assume ouvertement ses ambitions militaires, diplomatiques, économiques et surtout fait cavalier seul, ce qui irrite au plus haut point ses partenaires européens, la France en premier. Sale temps pour le devenir de l’Union européenne (UE), mais Scholz n’en a cure, pour lui l’essentiel est ailleurs…

Il est dans les liens qu’il tisse en ce moment même avec Pékin, avec le tout-puissant leader Xi Jinping. Ce voyage intervient après le congrès retentissant du Parti communiste, qui a permis au président chinois de verrouiller encore plus le pouvoir en installant ses hommes dans toutes les sphères. Suffisant pour que les critiques pleuvent sur le dirigeant allemand. Que ce soit en Allemagne, dans la capitale de l’UE – Bruxelles – à Washington ou en France, presque personne ne dit du bien de ce voyage.

Bon, pour les Français il s’agit surtout de régler des comptes avec un partenaire historique, l’Allemagne, qui a décidé de dépenser quelque 100 milliards de dollars pour s’armer mais qui achètera chez les Américains. A ajouter à la décision de Berlin d’installer un bouclier antimissile européen (European Skyshield Initiative, Essi), en partenariat avec une douzaine de pays européens ; même les USA et l’Inde sont associés au projet mais nulle trace de la France. Affront suprême pour Paris : l’Allemagne a choisi le système israélien Arrow 3.

L’Allemagne, qui a les moyens de ses ambitions, ne se donne même plus la peine de lambiner, de louvoyer, elle va là où ses intérêts le mènent, et en ce moment c’est la Chine, son premier partenaire commercial. Berlin a engrangé quand ses exportations vers la Chine et en Europe étaient au sommet, et son industrie a prospéré durant des décennies grâce à un gaz russe bon marché. C’est ce qui permet à Scholz de décaisser d’un trait 200 milliards d’euros pour soulager ses concitoyens en ces temps d’inflation

La France certes dépense mais elle ne peut pas en faire autant avec une dette publique de plus de 113% du PIB.  Il est évident que les chèques allemands qui filent vers les USA seraient d’un grand secours pour le président français, Emmanuel Macron ; en plus son industrie militaire a tout ce dont Berlin a besoin. Paris est forcément irrité par les actes que posent les Allemands, au mépris de la solidarité européenne, contre le projet de la Défense européenne très cher à Macron. Mais tout ça c’est le cadet des soucis des Allemands, qui cherchent par tous les moyens à requinquer leur économie.

 

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