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Bhiri met de l’huile…..

Bhiri met de l’huile…..

Contre son gré, le groupe « Regg’Lyss » s’invite à l’actualité tunisienne ? En 1992, il sortait son album « Vive les gestes ». Son tube phare ? « Mets de l’huile » ! A sa manière, le message est paraphrasé par les politiques tunisiens. Récit.

C’est une bouteille d’huile à la main, qu’il jette une bouteille à la mer. Ce revenant fait son come-back sur la scène médiatique. Ancien ministre de la Justice, Noureddine Bhiri en l’occurrence, dénonçait, les poursuites contre les ténors de son parti politique.

Donc, c’est avec une bouteille d’huile végétale à la main, qu’il fait le parallèle entre une situation particulière ; interrogatoire de Ghannouchi et Larayedh ; et la situation de tout un pays qui fait face à l’inflation et à la cherté de la vie.

Devant la caserne de Bouchoucha, il a crié : « C’est une opération de diversion, ils veulent détourner l’attention de l’opinion publique. En quoi l’arrestation de Ali pourrait-elle nous aider ? ».

« C’est l’hôpital qui se fout de la charité ». Diraient les gens du camp en face. Cette locution-phrase est une expression familière qui signifie qu’une personne fait preuve de mauvaise foi. Et il semblerait que c’en est bien le cas. Car, si l’on pourrait critiquer Kaïs Saïed, le président, sur beaucoup de facettes de sa gestion politique. Il a bien évidemment une responsabilité sur le volet économique. Notamment en matière de prise de décision. De réactivité. De la clarté de la vision. Mais ça serait hypocrite de lui mettre tout sur le dos.

D’abord, c’est la Troïka, où M. Bhiri officiait comme ministre qui a métastasé l’administration par le retour des incompétents et le recrutement des novices.

Ensuite, c’est l’ARP, où Bhiri a été député qui a achevé l’économie par ses décisions aberrantes et illogiques.

Enfin, c’est le jeu de l’ombre et de la désinformation de son parti, où Bhiri est un des faucons, qui a fini par saper le moral des Tunisiens.

Que chacun assume.

Donc, c’est bouteille d’huile végétale à la main que Bhiri vient protester. En apparence : contre la cherté de la vie. En subliminal : refléter l’échec de son parti et le déclin politique de ses leaders.

Avant lui, Lotfi Zitoun parlait lui aussi ; et à sa manière ; de l’huile. « Sangho » comme disent nos compatriotes – comprendre « sans goût».

Pour le paraphraser, également, disons qu’il faut du « goût » pour protester sans « égo ». Car, protester contre la justice alors qu’il fut ministre de la … Justice est quasiment de l’insolence.

Aussi, protester avec cette bouteille d’huile végétale, denrée rare et difficilement trouvable pour le citoyen lambda relève de l’impertinence. Un culot déplacé. L’image est, même, aberrante.

Pour conclure, un couplet de la chanson s’impose, car il résume la situation : « Tu n’es pas rastafarien, tu chantes le reggae… Ta chanson, on ne comprend rien, et …….., tu la chantes en anglais ». Bhiri devrait écouter « Regg’Lyss ». Un groupe de reggae languedocien. L’occasion de réviser ses gammes.

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