Il n’y a pas que les opposants du chef de l’Etat, Kais Saied, qui font feu de tout bois dans cette fièvre référendaire, lui aussi. Il s’en est pris ce mardi 19 juillet à ceux – suivez son regard – qui n’ont rien fait pour que le nouveau pont de Bizerte voit le jour…
Il a pointé le retard pris par ce chantier, indiquant que les études étaient fin prêtes depuis belle lurette, le financement bouclé et tous les aspects logistiques ficelés. “En dépit de tout ce dispositif le projet accuse un retard“, a-t-il dénoncé…
Comme on pouvait s’y attendre, le président de la République a imputé cette paralysie à la situation politique du pays, laquelle d’ailleurs a failli faire couler l’Etat. Se targuant d’être le finisseur de plusieurs gros projets, il a fait cette promesse que les citoyens lui rappelleront le moment venu : “Nous allons en réaliser plusieurs, non pas pour rallier une région mais pour passer d’une rive à une autre de l’histoire. Nous allons traverser, en dépit des freins et des contraintes“…
“Plusieurs autres projets seront réalisés dont celui du dessalement [de l’eau de mer], car il est inadmissible de fournir de l’eau à certaines régions et ne rien faire pour les autres“, a conclu celui qui s’apprête à solliciter le suffrage des Tunisiens au référendum de ce 25 juillet…
Le moins qu’on puisse dire est que Kais Saied, requinqué par la dernière livraison de l’ISIE sur la dynamique en vue, s’est mis la corde au cou avec ces engagements. De sa capacité à les tenir et rapidement dépendra son avenir politique. Et on n’attendra pas longtemps avant de voir les citoyens lui demander des comptes, après tous les rendez-vous ratés par les précédents exécutifs et les expériences politiques désastreuses depuis la dite Révolution.
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