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Blague du jour : Le nouveau parti de Mekki ne serait pas un recyclage d’Ennahda

Blague du jour : Le nouveau parti de Mekki ne serait pas un recyclage d’Ennahda

Abdellatif Mekki, secrétaire général du Parti « Amal Wa Injaz » (Travail et Réalisation) et ancien ministre de la Santé, a estimé récemment dans une déclaration à la presse que son nouveau part politique veut récupérer une partie de l’opinion publique déçue de l’expérience « démocratique » qu’a vécue le pays avant le 25 juillet 2021.

Concernant les particularités de son nouveau parti qui le distinguent du reste des 300 partis politiques du pays, Mekki a déclaré que son parti est patriotique au sens le plus profond du patriotisme, et qu’il entend préserver la souveraineté du pays et son indépendance et valoriser sa culture et son histoire.

Mekki a ajouté : « Nous sommes un parti social qui cherchera le bien-être de la famille tunisienne, du citoyen et la société, et c’est un credo qui va se traduire par des programmes concrets ».

En ce qui concerne la rupture avec l’islam politique et le parti Ennahda, dont Mekki était l’un des leaders les plus en vue, il a répondu : « Nous avons quitté ce courant, vers une approche conservatrice, mais ce n’est pas un conservatisme de droite mais plutôt un conservatisme social, et le parti adhère à la culture du peuple et s’en inspire, la respecte et la valorise ».

Mekki a ajouté que cela ne signifie pas que si l’intérêt du pays exige de traiter avec un parti quelconque (Ennahda probablement), son part ne le refusera pas et sera plutôt coopératif.

Il a poursuivi en disant : « Nous avons fait partie des fondateurs qui ont démissionné d’Ennahda, toutefois, notre parti compte parmi ces militants des démissionnaires d’Ennahda et d’autres qui n’ont jamais fait partie. Il y a plus de nouveaux militants que de démissionnaires d’Ennahda, et qui s’intéressent à l’avenir ».

Mekki a expliqué que les élections du Bureau politique de son nouveau parti voulaient mettre au-devant de la scène de nouveaux visages et que « les militants qui étaient dans le mouvement Ennahda sont prêts à donner au nouveau parti même en dehors des postes officiels, sont en train d’encadrer les nouveaux militants du parti et ont joué un rôle majeur pour dépasser certaines divergences ».

Concernant l’adoption par son nouveau parti politique la même position que le Front du Salut concernant le référendum du 25 juillet prochain, à savoir le boycott, Mekki a expliqué que bien le Mouvement Ennahda soit l’un des membres les plus éminents de ce Front, il partage la même position qu’Ennahda concernant le boycott et la mise en échec du référendum.”

Mekki a indiqué que la politique de son parti se croise avec les partis qui croient profondément en la démocratie (Ennahda probablement), ceux qui accordent la priorité à la question sociale ainsi que ceux qui protègent la souveraineté nationale…

Toutefois, il est plus que clair que le nouveau parti de Mekki garni de nouveaux visages recrutés vraisemblablement parmi les militants de second rang d’Ennahda et ses satellites et ayant comme noyau dur les démissionnaires de la mouvance frériste, n’est qu’un simple recyclage des soi-disant réfractaires d’Ennahda étant donné que la carte Ghannouchi est grillée et a perdu toute crédibilité et risque même des poursuites judiciaires.

Un nouveau parti travaillant sous une nouvelle enseigne pour les échéances électorales à venir serait une parfaite bouée de sauvetage pour la confrérie pour se redorer le blason avec des anciens déguisés en nouveaux et un nouveau discours « conservateur » qui n’est pas tout à fait islamiste en apparence mais fondamentalement identique.

On se demande quand même sur les sources de financement de ce parti lancé au cours d’une cérémonie luxueuse et en grande pompe.    

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