Economie

BM – Tunisie : La multiplication des cas de COVID et l’incertitude politique, freins à la croissance

BM – Tunisie : La multiplication des cas de COVID et l’incertitude politique, freins à la croissance

La dernière édition des « Perspectives économiques mondiales » du mois de janvier 2022 de la Banque Mondiale (BM) indique que la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) a connu une vigoureuse reprise économique au deuxième semestre de 2021 et la production est remontée à son niveau pré-COVID dans plusieurs pays.

Néanmoins, l’Institution Financière Internationale (IFI), souligne que les résultats économiques ont été inégaux dans la région, selon la gravité et les effets de la pandémie.

On assure, à titre indicatif, que l’économie égyptienne a progressé plus rapidement que prévu durant l’exercice 2020/21, à la faveur d’une solide demande de consommation, de l’augmentation des envois de fonds et d’une inflation plus modérée que les années précédentes tandis qu’en Tunisie, la reprise a été freinée par la multiplication des cas de COVID au milieu de 2021 et les nouvelles restrictions imposées aux déplacements, ainsi que par l’incertitude politique qui a régné l’année dernière.

La hausse des prix à la consommation dans la région reste inférieure à la moyenne à long terme (sauf au Liban et en République islamique d’Iran), du fait d’une faible demande, conjuguée à des écarts de production encore négatifs et, dans nombre de pays, de régimes de taux de change fixe.

En ce qui concerne les perspectives, la BM note qu’à mesure que les secteurs à forte intensité de contacts se redressent et que les réductions de production pétrolière s’estompent, à quoi s’ajoutent des politiques accommodantes, la croissance dans la région devrait s’accélérer à 4,4 % en 2022, soit plus que le taux prévu en juin 2021, avant de ralentir à 3,4 % en 2023.

L’écart de revenu moyen par habitant entre les pays de la région et les pays avancés devrait cependant se creuser sur la période de prévision.

On assure, sous cet angle d’analyse par pays, que le taux de croissance prévu pour 2022 en République islamique d’Iran a été révisé à la hausse compte tenu de la reprise progressive du secteur pétrolier et de l’allégement des restrictions imposées aux déplacements en raison de la pandémie alors qu’au Maroc, en revanche, l’économie devrait s’accélérer de seulement 3,2 % en 2022, taux inférieur à celui prévu en juin 2021, en raison du ralentissement de la production agricole.

Néanmoins, la BM prévoit un taux de croissance de 3,5% en 2022 et 3,3% en 2023 pour la Tunisie.

Au volet des risques, il a été précisé que les nouvelles flambées de COVID-19, l’agitation sociale, le niveau élevé de la dette dans certains pays et les conflits pourraient freiner l’activité économique dans la région MENA. Avec moins des deux cinquièmes de la population entièrement vaccinée dans la région (et principalement concentrée dans les pays à revenu relevé), les perturbations économiques liées à la pandémie demeurent un risque majeur. Les fluctuations des prix pétroliers pourraient affaiblir l’activité dans la région, faisant des perdants et des gagnants chez les importateurs et les exportateurs de pétrole, selon le cas.

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