La situation de l’exportation du phosphate a retrouvé son rythme habituel jeudi 5 décembre 2024, après un mois de perturbations. En effet, la reprise des opérations de transport de phosphate via train a eu lieu depuis la station de lavage de Redayef, opérée par la société Phosphate de Gafsa. Un premier train chargé de phosphate commercial a ainsi pris la direction des usines du Groupe Chimique Tunisien (GCT), après une interruption causée par des conditions météorologiques défavorables.
Le mois dernier, de fortes pluies ont inondé les voies ferrées, causant des glissements de terrain et rendant impossible la poursuite du transport du phosphate. Cette situation avait entraîné une accumulation de plus de 1,4 million de tonnes de phosphate prêt à être exporté, stockées à la station de lavage de Redayef, une situation qui a mis la société sous pression.
Parallèlement, des grèves menées par des chômeurs demandant des emplois avaient également contribué à la paralysie de cette opération. La reprise du trafic ferroviaire est donc une bonne nouvelle pour l’industrie, qui souffre depuis plusieurs mois de retards dans ses livraisons, notamment à cause de ces deux facteurs combinés.
Un soulagement pour l’industrie du phosphate tunisien
Ce retour à la normale représente une bouffée d’air frais pour la société Phosphate de Gafsa, un acteur clé de l’industrie minière tunisienne, et pour l’économie du pays. Le phosphate étant l’une des principales exportations de la Tunisie, toute perturbation de son transport a un impact direct sur les revenus nationaux et sur la compétitivité de l’industrie chimique. Cette reprise intervient au moment où les autorités cherchent à relancer l’activité et à surmonter les obstacles administratifs et sociaux qui freinent la production.
Le phosphate, en particulier le phosphate commercial, représente une part significative des exportations tunisiennes et de nombreuses industries chimiques en dépendent pour leur production. De son côté, le gouvernement met en œuvre des stratégies pour renforcer la sécurité des infrastructures et minimiser les risques liés aux aléas climatiques et sociaux.
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