Ce jeudi 17 octobre 2024, le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, Josep Borrell, a exprimé ses critiques vis-à-vis de la décision des États-Unis d’accorder à Israël un mois pour améliorer la situation humanitaire à Gaza.
Borrell a mis en garde contre le risque de voir de nombreux Palestiniens perdre la vie pendant ce délai, alors que les hostilités continuent de ravager la région.
Un mois jugé “trop long” par Borrell
Lors d’une déclaration à Bruxelles avant un sommet des dirigeants européens, Borrell a affirmé : « Les États-Unis ont demandé à Israël de prendre des mesures pour améliorer l’aide humanitaire à Gaza, mais ils ont accordé un mois pour cela. À ce rythme, alors que tant de personnes meurent chaque jour, un mois est bien trop long. »
Cette déclaration fait suite à des avertissements américains à Israël sur d’éventuelles restrictions sur l’aide militaire si aucune amélioration n’était observée.
Une crise humanitaire catastrophique
Depuis le début du conflit en octobre 2023, Israël a lancé une offensive majeure dans la bande de Gaza, entraînant plus de 141 000 victimes palestiniennes, dont un grand nombre d’enfants et de femmes.
La situation humanitaire dans la région est désastreuse, avec des pénuries massives de nourriture, d’eau et de médicaments, et des dizaines de personnes, en particulier des enfants, succombant à la famine et aux conditions précaires.
Le soutien inébranlable des États-Unis à Israël
Les États-Unis fournissent un soutien militaire, politique et logistique sans faille à Israël. Ce soutien s’accompagne de contrats d’armement de plusieurs milliards de dollars et d’une protection diplomatique au Conseil de sécurité des Nations unies.
Pour les critiques, l’ultimatum américain d’un mois accordé à Israël est perçu comme une tentative de temporisation, laissant à Tel-Aviv le temps de poursuivre ses opérations militaires.
Des divisions au sein de l’Union européenne
Josep Borrell a été l’une des voix les plus critiques au sein de l’UE concernant les opérations israéliennes à Gaza. L’Union européenne reste toutefois divisée sur la manière de répondre à la situation. Certains États membres, comme l’Irlande, ont reproché à l’UE de ne pas avoir fait assez pour promouvoir un cessez-le-feu.
D’autres, comme l’Allemagne, soutiennent fermement la sécurité d’Israël tout en prônant le respect du droit international.
Le soutien allemand à Israël et la position française
Le chancelier allemand Olaf Scholz a souligné que la sécurité d’Israël ne devait pas être compromise, tout en appelant à l’envoi d’une aide humanitaire à Gaza. Parallèlement, il a semblé critiquer les récentes déclarations du président français Emmanuel Macron, qui a appelé à la fin des livraisons d’armes pouvant être utilisées dans le conflit à Gaza. Scholz a insisté sur la nécessité de garantir la capacité d’Israël à se défendre, y compris par la fourniture d’équipements militaires.
Pendant ce temps, le nord de Gaza reste assiégé par les forces israéliennes, qui interdisent l’accès à la nourriture, à l’eau et aux médicaments, tout en menant des frappes aériennes intenses. Ces opérations ont pour objectif apparent de diviser Gaza et de repousser les populations palestiniennes vers le sud.
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