Une priorité pour une économie stable et inclusive
Ce mardi 26 novembre 2024, la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemssia, a répondu aux interrogations des députés lors d’une séance plénière conjointe au siège du Parlement.
La discussion portait sur le projet de loi de finances et le budget pour l’année 2025, un texte que la ministre présente comme une réponse à une époque marquée par une instabilité économique mondiale.
Réduire le déficit budgétaire et promouvoir la relance
La ministre a rappelé les efforts de l’État pour répondre à ses engagements financiers internationaux, malgré des conditions économiques difficiles. Elle a indiqué que le gouvernement vise une réduction du déficit budgétaire à 5,5 % du PIB en 2025, tout en saluant les progrès enregistrés dans les secteurs du tourisme, de l’agriculture et des infrastructures.
Des avancées ont également été constatées dans des projets liés à l’électricité et au phosphate, deux piliers de l’économie tunisienne.
Des engagements financiers colossaux
La ministre a détaillé les efforts pour honorer les obligations de la dette publique, avec le remboursement de 25 milliards de dinars en 2024 et un prévisionnel de 24,7 milliards de dinars pour 2025.
Toutefois, elle a reconnu que la situation des finances publiques reste tendue, avec un espace budgétaire limité en raison de l’importance du service de la dette.
Mobilisation des ressources non fiscales
Face aux interrogqtions des députés qui qualifient les budgets des dernières années de “budgets fiscaux”, Sihem Boughdiri Nemssia a souligné les efforts pour diversifier les sources de revenus de l’État.
Elle a cité notamment le règlement du dossier des biens confisqués, qui représente un apport financier significatif pour le Trésor public. La ministre a aussi évoqué des mesures pour mobiliser des ressources hors fiscalité traditionnelle.
L’intégration de l’économie informelle
La ministre a déclaré que l’intégration de l’économie parallèle constitue une priorité pour le gouvernement. Elle a décrit cette initiative comme un « défi d’État », non seulement pour les recettes fiscales potentielles, mais également pour les opportunités d’emploi qu’elle pourrait générer.
Parmi les mesures envisagées figure la loi sur l’entrepreneuriat individuel, un outil clé dans la stratégie d’inclusion économique.
Une vision pour un avenir prometteur
Sihem Boughdiri Nemssia a insisté sur l’objectif de faire de la Tunisie une destination stable et attractive pour les investisseurs. Selon elle, les efforts de bonne gouvernance ont déjà permis de stabiliser le solde de la balance des paiements et les réserves en devises.
La ministre des Finances a conclu en affirmant que le projet de budget 2025 reflète l’engagement de l’État à soutenir le pouvoir d’achat des Tunisiens et à réduire les inégalités économiques.
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