Le budget du ministère de l’Equipement, de l’habitat et de l’infrastructure a été fixé, selon le projet de budget de l’Etat pour l’exercice 2021, à environ 1,735 milliard de dinars, soit l’équivalent de 527 millions d’euros.
On prévoit en 2021, la maintenance périodique des ponts, en plus de l’entretien de 485 km de routes classées et de 470 km de pistes rurales et ce, pour seulement 207 millions de dinars (63 millions d’euros), une « enveloppe » qui ne permet même pas d’entretenir une centaine de kilomètres de routes.
Compte tenu des miettes « consacrées » à ces projets, il faut s’attendre à ce que la réalisation de nouvelles routes prenne des siècles de «travail » par des entrepreneurs qui peinent à recouvrer leurs décomptes impayés auprès de l’Etat, estimés à 800 millions de dinars.
Le ministère propose, par ailleurs, de concevoir un système de maintenance des routes pour améliorer la sécurité routière et réaliser le schéma directeur d’aménagement du territoire national, le troisième du genre depuis 1956.
Il est à noter que l’infrastructure routière en Tunisie ne répond pratiquement plus aux besoins du pays. L’état des routes reste déplorable ce qui rend difficile le commerce, accroit le chômage et aggrave les inégalités économiques entre les régions.
Si les efforts du ministère de l’Équipement consacrés aux grandes routes sont très limités, les municipalités sont aussi responsables en ce qui concerne l’état chaotique des routes et des trottoirs.
Pour les usagers et les institutionnels de la sécurité routière, l’état déplorable des routes, les crevasses, les trous, les ralentisseurs sauvages et non signalés causent des dommages quotidiens.
S’ajoutent à cela, l’usure dû au trafic, les travaux des concessionnaires des réseaux non achevés, les malfaçons, la sous calibration par rapport aux tonnages et le défaut d’entretien. Une situation qui a abouti à des routes qui posent, aujourd’hui et plus que jamais, de graves problèmes d’insécurité routière.
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