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Budget de l’Etat 2020: L’augmentation du prix du baril de pétrole suite aux troubles géopolitiques au Moyen-Orient enfoncera le clou

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Dans la foulée de l’attaque américaine et immédiatement après l’annonce de la mort du général Qassem Soleimani, l’une des figures militaires de la révolution iranienne, et de son lieutenant, le pétrole a grimpé de plus de 4 % (les prix du pétrole Brent ont bondi à 68,83 dollars).

Dans une économie qui reste convalescente, la capacité d’absorber un choc pétrolier est très limitée, même un choc de faible ampleur. Et de préciser, à ce titre, que le budget de l’Etat pour l’année 2020 a été élaboré en adoptant un prix de référence du baril de pétrole (Brent) de 65 dollars et qu’une augmentation d’un dollar du prix du baril de pétrole représente un surcoût de 142 millions de dinars (MD) pour le budget de l’Etat.

L’augmentation des prix du pétrole va ajouter de nouvelles pressions sur le budget du pays, rendant la résolution du problème des subventions à l’énergie plus urgente que jamais.

Par ailleurs, le développement des énergies renouvelables réduira la dépendance aux combustibles fossiles importés et renforcera la sécurité énergétique. Ainsi, il faut chercher à accroître les investissements dans ce secteur,  dans le cadre d’une stratégie de diversification du bouquet énergétique, jusque-là dominé par la STEG qui est à l’origine de 90% de la capacité de production.

Les solutions existent et il ne manque que la volonté politique, en donnant la chance aux jeunes des régions intérieures du pays de se lancer dans des projets de ce genre. Il faut développer des structures à l’intérieur du pays dédiées uniquement aux jeunes qui vont produire une électricité à énergies renouvelables et qui vont pouvoir la vendre ensuite à la STEG. Ceci leur permettra d’acquérir une certaine autonomie financière et servira à l’Etat comme un moyen de combattre le chômage, notamment dans ces régions.

Nous avons aussi des gisements en mer que nous devrions exploiter et prendre le courage de les développer, mais ce sont des projets extrêmement coûteux.

Il faut également se pencher sur le champ Nawara, qui est un enjeu vital pour la Tunisie et doit être accessible le plus tôt possible.

Amine BEN GAMRA. Expert Comptable – Commissaire Aux Comptes – Membre de l’Ordre des Experts Comptable de Tunisie.

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Publié par
Tunisie Numérique