Le budget de l’État tunisien a dégagé un excédent de 2 milliards de dinars au premier trimestre 2025, enregistrant une hausse de 74 % par rapport à la même période en 2024, selon la note sur « les résultats provisoires de l’exécution du budget » publiée par le ministère des Finances.
Des recettes fiscales en hausse
Cette performance repose essentiellement sur une hausse des ressources budgétaires de 3,9 %, atteignant 12,5 milliards de dinars. Les recettes fiscales ont progressé de 7,7 %, atteignant 11,2 milliards de dinars, tandis que les recettes non fiscales ont connu une légère augmentation de 2 %, s’élevant à près de 1,2 milliard de dinars.
Une maîtrise des dépenses
Les charges budgétaires sont restées quasiment stables à 10,3 milliards de dinars, en recul de 0,6 %. Toutefois, certains postes ont connu des variations notables :
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+3 % pour les dépenses de rémunération, atteignant 54,8 milliards de dinars.
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+16 % pour les interventions publiques, soit 2,4 milliards de dinars.
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-33,7 % pour les dépenses d’investissement, limitées à 0,5 milliard de dinars.
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-27,7 % pour les dépenses de gestion, tombées à 0,2 milliard de dinars.
Moins de charges de financement, mais plus de dette
Les charges de financement (intérêts de la dette) ont chuté de 10,4 %, à 1,6 milliard de dinars, contre 1,8 milliard un an auparavant.
Cependant, le service total de la dette publique a grimpé de 26 %, pour atteindre plus de 9 milliards de dinars, dont 57 % sont liés à la dette extérieure (environ 5,2 milliards de dinars).
Les ressources de trésorerie ont bondi de 49,8 %, à 5,5 milliards de dinars, utilisées principalement pour le remboursement du principal de la dette.
Répartition des dépenses de l’État
La structure des dépenses reste dominée par :
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53,2 % pour les rémunérations,
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23,3 % pour les interventions,
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15,9 % pour les charges de financement,
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5 % pour l’investissement,
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2,6 % pour les frais de gestion.
Ainsi, si les indicateurs budgétaires du premier trimestre 2025 témoignent d’une amélioration des recettes fiscales et d’une bonne tenue des dépenses, le poids croissant du service de la dette, en particulier extérieure, rappelle la nécessité pour la Tunisie de consolider sa soutenabilité budgétaire et de rééquilibrer ses priorités en matière d’investissement et de gestion publique.