Les nouvelles politiques d’immigration du Canada pourraient ralentir la croissance économique du pays de manière significative. Une analyse du Directeur parlementaire du budget (DPB) révèle que les mesures pour limiter l’immigration entraîneront une perte de 37 milliards de dollars par an jusqu’en 2027, et une croissance économique réduite de 1,7 %.
Une réduction drastique des admissions
Le gouvernement fédéral a décidé de diminuer le nombre d’immigrants admis au Canada, incluant les résidents permanents, les étudiants internationaux et les travailleurs temporaires étrangers.
Selon le DPB, sans cette limitation, la population canadienne aurait atteint 42,8 millions d’ici la fin 2027. Avec les nouvelles politiques, elle sera réduite à 41,4 millions, soit 1,4 million de personnes en moins.
Moins de travailleurs, moins de consommation
L’impact de cette diminution se reflétera directement sur l’économie. D’un côté, un plus faible nombre de travailleurs réduira l’offre de main-d’œuvre, et de l’autre, moins de consommateurs entraîneront une diminution des dépenses.
Le rapport estime que la consommation totale des ménages baissera de 2 %, et le nombre total d’heures travaillées diminuera de 1,3 milliard d’heures d’ici 2027. De plus, la réduction des nouveaux arrivants, généralement plus jeunes, accentuera le vieillissement de la population, une tendance déjà préoccupante.
Une productivité en hausse, mais à quel prix ?
Un effet secondaire notable de cette réduction sera une légère augmentation du PIB par habitant, qui était en baisse depuis plusieurs trimestres. En raison d’une croissance économique plus lente que celle de la population, cette amélioration sera perçue comme un rebond.
Cependant, les économistes, notamment ceux de Desjardins, soulignent que cette hausse apparente de la productivité pourrait être trompeuse. Ils estiment que les défis économiques du Canada ne sont pas seulement liés à la démographie, mais également à un manque d’investissements et de progrès en technologies.
Un impact plus marqué au Québec
Au Québec, où la croissance démographique est déjà inférieure à la moyenne nationale, les nouvelles politiques migratoires risquent d’avoir des conséquences encore plus graves. La province pourrait voir ses pénuries de main-d’œuvre s’aggraver, affectant directement des secteurs clés de son économie.
Un vent contraire pour l’économie canadienne
Alors que le Canada fait face à d’autres défis, comme les menaces tarifaires des États-Unis, la réduction de l’immigration constitue un obstacle supplémentaire à la croissance.
Cette politique, bien qu’elle vise à mieux gérer l’afflux de nouveaux arrivants, pourrait affaiblir la compétitivité économique du pays à long terme.
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