Dans un contexte de pression croissante sur les infrastructures et de préoccupations autour de la protection de la langue française, le gouvernement Legault a annoncé la suspension temporaire de deux de ses principaux programmes d’immigration permanente. Cette décision vise à réduire les admissions d’immigrants permanents au Québec et à réévaluer les seuils d’immigration pour les années à venir.
Un moratoire de huit mois est ainsi imposé sur le Programme régulier des travailleurs qualifiés (PRTQ) et le Programme de l’expérience québécoise (PEQ-Diplômés), deux programmes qui constituent plus de la moitié de l’immigration permanente au Québec chaque année. Cette mesure s’appliquera jusqu’au 30 juin 2025.
Des seuils d’immigration à la baisse
Jean-François Roberge, ministre de l’Immigration, a précisé que ce moratoire vise à donner au gouvernement la flexibilité nécessaire pour envisager une réduction des admissions d’immigrants à partir de 2026. Une consultation avancée sur la planification de l’immigration, habituellement prévue en automne, sera organisée au printemps 2025.
Le gouvernement présentera sa nouvelle planification pluriannuelle d’ici le 30 juin 2025, intégrant désormais les immigrants temporaires dans son calcul global des seuils.
Une pression sur les infrastructures
Cette révision intervient alors que le nombre d’immigrants temporaires a doublé en deux ans, atteignant 600 000 personnes. Avec une forte hausse du nombre de demandeurs d’asile et d’étudiants étrangers, Québec a récemment déposé un projet de loi pour limiter le nombre d’étudiants internationaux accueillis, marquant un tournant dans sa politique d’immigration.
Une réorientation vers les besoins du marché
Le gouvernement Legault a annoncé une réflexion sur une baisse de l’immigration, tout en continuant de mettre l’accent sur le recrutement de travailleurs francophones et qualifiés. Cette approche marque une volonté de répondre aux besoins spécifiques du marché du travail tout en veillant à préserver la langue et la culture québécoises.
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