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Canada : Un exemple d’une entreprise freinée dans sa croissance par les nouvelles règles d’immigration

Canada : Un exemple d’une entreprise freinée dans sa croissance par les nouvelles règles d’immigration

Une expansion freinée par le manque de main-d’œuvre

L’Atelier Gérard Beaulieu (AGB), une entreprise manufacturière canadienne spécialisée dans la fabrication de réservoirs en acier de grande dimension à Saint-Quentin, est en pleine expansion. Avec un projet d’agrandissement en cours, l’entreprise prévoit tripler sa capacité de production. Cependant, le directeur général, Marc Beaulieu, craint que les récents changements aux règles d’immigration imposés par Ottawa ne compromettent cette croissance.

L’entreprise, qui emploie actuellement 70 salariés, dont près du tiers est issu de l’immigration, prévoit de créer 30 nouveaux postes pour accompagner son développement. Située dans une petite communauté où le plein emploi domine, AGB a historiquement compté sur l’immigration pour répondre à ses besoins en main-d’œuvre. Mais les nouvelles règles sur l’embauche de travailleurs étrangers temporaires posent un défi de taille.

Des changements qui compliquent le recrutement

Depuis le 23 décembre 2024, Ottawa a mis fin à une pratique connue sous le nom de « tour du poteau », qui permettait aux travailleurs étrangers de renouveler rapidement leur permis en franchissant la frontière américaine avant de revenir immédiatement au Canada. Cette mesure, censée réduire la pression démographique dans les grands centres urbains, ne prend pas en compte les besoins spécifiques des régions rurales et des industries locales, estime Marc Beaulieu.

« Ces changements nuisent directement aux entreprises qui en ont besoin. Nous comprenons la nécessité de réguler les flux d’immigration, mais cela ne répond pas aux réalités de l’industrie. » – Marc Beaulieu

Une dépendance accrue à l’immigration

L’immigration est un pilier essentiel pour AGB et d’autres entreprises de la région de Saint-Quentin, notamment dans le secteur de la transformation du bois. L’entreprise a déjà intégré des talents internationaux comme Boutros Abi Ramia, un ingénieur originaire du Liban. Arrivé au Canada il y a cinq ans et récemment naturalisé citoyen canadien, Boutros occupe un rôle clé dans l’entreprise et voit l’impact direct des restrictions :

« Nous avons besoin de gens compétents qui viennent d’un peu partout pour apporter une valeur ajoutée. » – Boutros Abi Ramia

Une vision pour l’avenir

Fondée en 1912, cette entreprise familiale voit son avenir étroitement lié à l’immigration. Pour Marc Beaulieu, il est clair que :
« Les industries qui ne s’adapteront pas et ne miseront pas sur l’immigration disparaîtront dans les dix prochaines années. »

Les entreprises rurales, déjà confrontées à un bassin de travailleurs limité, pourraient être gravement affectées par ces restrictions.

AGB est l’exemple même de ces petites entreprises qui dépendent de politiques d’immigration adaptées pour soutenir leur développement et contribuer à la vitalité économique des régions rurales.

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