A la une

Canada : Une étude stupéfiante sur la pauvreté, elle frappe 25% de la population

Canada : Une étude stupéfiante sur la pauvreté, elle frappe 25% de la population

Il n’y a pas mieux que les organisations caritatives pour prendre le pouls du malaise social, pour jauger le niveau de pauvreté que les données officielles ne font que survoler. L’organisme caritatif Banques alimentaires Canada est sorti des sentiers battus pour élaborer un autre mode de calcul. Les résultats sont stupéfiants : le taux de pauvreté n’est pas à 9,9% mais bien à 25%, un Canadien sur quatre…

Le rapport de cet organisme caritatif, publié hier mercredi 18 juin et ébruité par «Le Devoir», a déballé ce que personne ne pouvait imaginer dans ce pays perçu par beaucoup comme un eldorado. Et oui, “le taux de pauvreté serait sous-estimé au Canada” et très largement. D’après l’enquête la paupérisation frapperait un quart des 40 millions de résidents canadiens. C’est énorme.

Rappelons que le 1er juin 2024 l’agence fédérale Statistique Canada avait déclaré que 9,9% des habitants du pays étaient en-dessous du seuil de pauvreté en 2022, ce qui signifie que toutes ces personnes ne disposaient pas d’un revenu suffisant pour s’offrir un bouquet de biens et services dans leur collectivité. Les Banques alimentaires Canada ont disqualifié ce procédé, le qualifiant de superficiel ; selon elles “le taux de pauvreté officiel du Canada ne donne pas une image complète de la faim et de l’insécurité alimentaire” dans le pays.

Dans son étude l’organisme met en relief un autre dispositif, la “mesure de privation matérielle” (MDI), “utilisée en Europe pour mesurer le niveau de vie et de pauvreté”, indique Global News. La MDI, ajoute la chaîne, “fait la distinction entre les individus qui ne peuvent pas se permettre certains biens ou services et ceux qui […] n’en veulent pas”. L’organisme caritatif a donc passé à la loupe 11 dépenses essentielles…

On a questionné les ménages sur leurs capacités matérielles à satisfaire des besoins élémentaires tels que l’achat de vêtements, les soins dentaires, le chauffage des résidences, etc. Et là la précarité a sauté aux yeux, sans fard. “Je ne suis pas surpris par les chiffres, parce que ça ressemble beaucoup à ce qu’on voit quand on regarde d’autres types d’indicateurs de faible revenu”, a confié le porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté, Serge Petitclerc.

La présidente de Banques alimentaires Canada, Kirstin Beardsley, a proposé de mettre en place au Canada un indice de privation matérielle pour “améliorer notre compréhension de l’ampleur et de la nature de la pauvreté et permettre d’expliquer les écarts que nous constatons entre la demande réelle des banques alimentaires et le taux de pauvreté officiel actuel”.

 

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut