Dans un paysage socio-économique où les défis se multiplient, la gestion efficace des charges administratives est devenue un impératif pour réduire le déficit budgétaire et renforcer les ressources dédiées aux services publics.
En Tunisie, l’usage des voitures administratives est devenu un point focal de débat, suscitant des appels à réformer leur utilisation excessive et coûteuse.
Selon les données récentes de l’inspecteur général auprès du ministère des Domaines de l’État, le parc automobile administratif tunisien compte plus de 95 000 véhicules, dont 15 000 sont hors service. Parmi ces véhicules, on recense 87 159 véhicules de service et 3 197 véhicules de fonction.
Les appels à réduire les dépenses publiques, estimées à 2,1 milliards de dinars en 2022, se concentrent principalement sur la rationalisation de l’utilisation des voitures administratives. Une proposition consiste à remplacer ces véhicules par une indemnité compensatoire, une pratique adoptée avec succès dans plusieurs pays à travers le monde.
Selon Mohamed Amr, expert auprès de l’OCDE, environ 50 millions de dinars sont annuellement alloués à l’achat de ces voitures. De plus, 500 millions de dinars sont dédiés aux frais de réparation, d’entretien et de carburant pour ces véhicules, creusant davantage le déficit budgétaire de l’État.
Ces chiffres dévoilent une réalité alarmante : le coût d’entretien et de gestion de cette flotte de voitures administratives est excessivement élevé par rapport aux capacités budgétaires de l’État. Il est impératif d’engager une réforme en profondeur pour rationaliser cette gestion et réallouer ces ressources financières à des secteurs prioritaires.
La proposition de substituer ces véhicules par une indemnité compensatoire pourrait être une solution viable. Non seulement elle réduirait les coûts d’entretien et d’acquisition, mais elle offrirait également une flexibilité accrue aux fonctionnaires dans leurs déplacements, encourageant potentiellement une utilisation plus efficiente des ressources.
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