Economie

Carburant : Patatras, les autorités tunisiennes ne peuvent plus gonfler les prix

Carburant : Patatras, les autorités tunisiennes ne peuvent plus gonfler les prix

Par deux fois, au moins, les autorités tunisiennes nous ont fait le coup du baril de pétrole qui flambe – c’était faux évidemment – pour justifier la hausse des prix à la pompe. Mais là avec des cours de brut qui dévissent depuis deux semaines, jusqu’à 70 dollars hier lundi 20 mars, il sera très difficile de dégainer cette carte. Il va falloir que Tunis trouve autre chose pour ponctionner les malheureux automobilistes. Mais on n’est pas inquiet, nos gouvernants ont de la suite dans les idées…

De 86 dollars le 6 mars le baril de Brent a donc fondu jusqu’à 70 “petits” dollars. Ce n’était pas arrivé depuis 15 mois. C’est un repli de 15 dollars par rapport au tarif du début de cette année et 32 dollars de moins sur la moyenne de cotation de l’an dernier où on était monté à 102 dollars le baril.

Les pays producteurs font grise mine mais la Tunisie ne boudera pas son plaisir. Bon, les automobilistes n’en verront certainement pas la couleur mais si ça peut aider à contenir le trou de la Caisse de compensation c’est déjà ça.
Si on compare au point culminant des prix sur le marché mondial après l’invasion de l’Ukraine – plus de 140 dollars le 24 février 2021 – la valeur du pétrole a été rognée de moitié. Cette fonte fulgurante n’était pas prévue par les experts et pourtant elle est bien là…

En décembre dernier quand les cours avaient reculé jusqu’à 80 dollars le baril, ce qui était déjà spectaculaire par rapport à la moyenne annuelle, les spécialistes pariaient tous sur un bond phénoménal en 2023. La banque suisse UBS était allée jusqu’à tabler sur un baril à 110 dollars dès ce mois de mars. C’est le contraire qui s’est produit.

Pour cette année presque tous les experts misaient sur une moyenne entre 110 et 115 dollars, pariant sur la relance de l’économie chinoise et le coup d’arrêt sur les confinements dans ce pays, le repli des stocks sans oublier les contrecoups des sanctions européennes contre la Russie – du pétrole rare et donc cher…

Ils n’avaient pas imaginé le tourbillon autour du secteur bancaire, qui explique sans doute en partie un tassement de la demande sur le marché pétrolier. Mais les experts ne se démontent pas, ils sont d’avis que les cours ne descendront pas sous le seuil de 67 dollars et qu’à partir de là ça devrait remonter.

En tout cas les États-Unis eux espèrent que ça continuera de plonger, ils ont déjà préparé des achats massifs pour reconstituer les stocks de pétrole si les prix chutent en-dessous de 67 dollars…

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