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Ce mercredi : vers une chute libre de la Knesset israélienne

Le Parlement israélien (Knesset) se prépare à voter, ce mercredi 11 juin, sur une proposition de loi visant à sa propre dissolution. Cette initiative, portée par l’opposition, pourrait étonnamment recevoir le soutien de certains alliés du Premier ministre Benjamin Netanyahu, issus de la coalition gouvernementale dominée par des partis ultra-conservateurs.

Une crise déclenchée par la question du service militaire

À l’origine de cette nouvelle crise politique : un projet de loi controversé qui vise à élargir le champ du service militaire obligatoire aux juifs ultra-orthodoxes. Ces derniers bénéficient depuis des décennies d’une exemption leur permettant de se consacrer exclusivement aux études religieuses.

Mais en 2024, un arrêt de la Cour suprême israélienne est venu bouleverser cet équilibre en exigeant la fin de ce régime dérogatoire. Une décision vivement contestée par les partis religieux, qui estiment que le service militaire — en particulier dans un cadre mixte entre hommes et femmes — va à l’encontre de leurs convictions religieuses.

Une procédure en plusieurs étapes

Le vote de ce mercredi ne constitue que la première étape d’un long processus. Pour qu’une dissolution effective du Parlement soit validée, la proposition devra passer par quatre lectures successives : une lecture préliminaire suivie de trois lectures supplémentaires. La dernière étape requiert une majorité absolue de 61 députés sur les 120 que compte le Knesset.

Une stratégie de pression sur Netanyahu

Selon plusieurs analystes politiques, les partis ultra-orthodoxes pourraient appuyer la proposition de dissolution dans un premier temps, dans le but d’exercer une pression accrue sur Benjamin Netanyahu. L’objectif serait d’obtenir des concessions politiques, avant de se rétracter lors des phases ultérieures du processus parlementaire.

Une majorité gouvernementale en sursis

La coalition actuelle dirigée par Netanyahu dispose de 68 sièges au Parlement. Toutefois, si les partis religieux venaient à se désolidariser de la majorité, le gouvernement risquerait de perdre son fragile équilibre et d’ouvrir la voie à des élections anticipées.

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