Economie

Ces prérequis pour une relance de la croissance

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Le modèle du développement a atteint ses limites depuis 2010. Il faut des niveaux de croissance plus importants dépassant les 6 et 7%. Il faut faire fonctionner tous les moteurs de croissance ensemble”, s’exprimait Hatem Zaara, directeur général de la BTL à Express FM, il y a plusieurs années.

Invité à l’époque pour dévoiler les grandes lignes d’un document inédit fruit d’un travail collectif et préparé par une équipe multidisciplinaire composée de neuf économistes, Hatem avait la ferme conviction que des verrous doivent sauter pour passer un autre palier de croissance de l’économie nationale. 

Interpellé sur ce document de 220 pages, une sorte de cadrage macroéconomique multidimensionnel chiffré, Hatem Zaara déclarait que « l’enjeu ne consiste pas seulement à imaginer des réformes, mais il faut les mettre en place et les exécuter…”

Dans les détails, le document a proposé des prérequis pour une relance de la croissance. Il insistait sur la nécessité de focaliser sur les réformes sur la soutenabilité de la dette publique, le financement du déficit budgétaire, la réformes des entreprises publiques (à travers un Fonds national de recouvrement), la politique sectorielle de l’Etat pour identifier les secteurs prioritaires, la transition énergétique, la redéfinition de la caisse de compensation, l’assainissement du climat des affaires à travers un nouveau Code de changes, la réforme du code du travail, la digitalisation de l’administration et le développement de la logistique. 

Ce Mémorandum des politiques économiques et financières pourrait, pour Hatem Zaara, aider à “rétablir la confiance vis à vis des bailleurs de fonds…parce que la vraie émergence de la Tunisie passe par la reconquête des marchés”. 

Toutefois, cela nécessite, ajoute Hatem Zaara, un Time line, un comité de pilotage et de KPI’s avant le passage à l’étape de l’implémentation sous contrats avec l’impératif de réfléchir à long terme à un nouveau plan de réformes avec des nouveaux axes inclusifs.  

Le diagnostic et les pistes des réformes proposées dans ce document demeurent jusqu’à aujourd’hui valables pour déverrouiller les vulnérabilités structurelles du pilotage économique. 

Au final, Hatem a alerté contre la dégradation de la note souveraine du pays qui pourrait coûter cher aux acteurs économiques notamment les banques et les PME. 

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