Economie

C’est pas ainsi qu’on aide les hôteliers et un secteur qui pèse lourd

C’est pas ainsi qu’on aide les hôteliers et un secteur qui pèse lourd

Les bulldozers de la municipalité de Sousse sont passés, rasant net les constructions anarchiques qui peuplaient le domaine public maritime. La loi est passée, elle a eu gain de cause, reste à gérer les déflagrations de cette affaire pour l’image de la Tunisie, son tourisme. Très mauvais quand on sait que les autorités se démènent pour requinquer les indicateurs et que la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, en a même fait une priorité…

Cette affaire ne relève pas du département du Tourisme mais de l’ordre et de la sécurité publics, n’empêche qu’elle cause des dégâts collatéraux dans un secteur qui peine à reprendre des couleurs depuis 10 ans. De plus la valse des bulldozers s’est déroulée devant les yeux ébahis des touristes, qui ont sans doute été heurtés par cette agitation, une sinistre carte postale soigneusement conservée dans les smartphones et qui s’ajoutera aux autres. Des images terribles qui nous collent à la peau depuis la dite Révolution…

La loi certes a été appliquée, mais le fracas des engins de la municipalité de Sousse laissera des traces. Y avait-il un autre moment plus propice pour mener cette opération ? On ne sait pas, ce qui est certain c’est qu’il ne fallait pas laisser tous ces bâtiments illégaux émerger. Pourquoi leur avoir laissé tout ce temps pour prospérer pour au final les démolir de manière spectaculaire, traumatisant des touristes qui n’ont rien demandé et sont venus en Tunisie pour se payer du bon temps ?

De toute évidence les services de la municipalité ont fauté en fermant si longtemps les yeux sur ces installations, il faudra établir les responsabilités dans la chaîne. En attendant il faut souhaiter que des opérations de ce type ne se reproduiront pas. C’est la dernière chose dont a besoin le tourisme…

 

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