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Cette fois c’est le Forum économique mondial qui le dit en prédisant une catastrophe

Cette fois c’est le Forum économique mondial qui le dit en prédisant une catastrophe

C’est pas nous qui le disons – vous l’imaginez bien – mais le très sérieux rapport du Forum économique mondial (“The_Global_Risks_Report_2022) publié mardi 11 janvier 2022 : Ce qui guette la Tunisie ce n’est rien d’autre que le naufrage de l’Etat. C’est même le premier danger auquel a affaire la Tunisie, bien avant toutes les autres sources de pépins pour la jeune démocratie…

J’ai fait cette précision d’emblée parce que comme à leur habitude les soutiens les plus zélés du chef de l’Etat, Kais Saied, vont crier au complot ourdi par je ne sais quels lobbys étrangers, comme à chaque fois que la presse se fait le relais de ceux qui veulent réveiller nos dirigeants ou conscientiser la masse sur les difficultés qui les attendent en 2022. Et que dire quand le président de la République lui-même colporte ces bruits mortifères pour notre démocratie ou ce qui en reste, alors que l’urgence est ailleurs !

L’urgence est dans ce rapport explosif que l’exécutif tunisien ferait bien de transformer en livre de chevet avant l’irréparable. Et l’irréparable pourrait arriver très vite, à en croire ce document élaboré à partir de la catégorisation des risques en 5 parties pour 124 pays. Pour affiner les conclusions de cette étude, les réponses de 12 000 décideurs ont été passées à la loupe…

Après les dangers qui planent sur la pérennité de l’Etat tunisien il y a la problématique d’une dette publique insoutenable, ensuite il y a le chômage endémique, puis vient une probable crise sociale majeure, après il y a la paralysie totale de l’économie et enfin il y a l’explosion incontrôlable de l’économie informelle…

Alors que faire face à ce cataclysme économique et social annoncé ? Et bien il faudrait commencer par faire preuve de bon sens, de réalisme en sortant des combats d’arrière-garde contre des ennemis imaginaires et en mettant l’économie à la place qu’elle mérite : la 1e.

Ensuite il faudrait écouter les partenaires et amis de la Tunisie et ne pas crier au loup à chaque fois qu’ils ouvrent la bouche…

Enfin il faudrait se dire et dire à tous les excités de la République que la Tunisie est l’affaire de tous, et pas l’apanage d’un despote, fût-il éclairé et que la chose politique ne doit pas nous obséder au point d’occulter les urgences du moment…

C’est à ces conditions que le pays du jasmin sortira de l’ornière, c’est à ces conditions qu’il fera mentir les prédictions funestes du dernier rapport du Forum économique mondial…

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