Fin avril 2022, le gouvernement a consacré des conseils ministériels à l’examen de la situation des entreprises et des établissements publics qui connaissent des difficultés financières et dieu sait qu’elles sont très nombreuses. Parmi ces établissements, figure la Société Tunisienne des Industries de Raffinage (STIR).
S’appuyant sur les rapports financiers de la STIR, l’observatoire RAQABA a révélé dernièrement que l’établissement a enregistré des pertes monstres qui frôlent les 1856 millions de dinars (580 millions d’euros) et ce, de 2017 à 2021.
Selon ces mêmes rapports, la masse salariale a connu une augmentation record au cours de la dernière décennie par rapport aux autres établissements.
Au fait, le total des salaires a plus que quintuplé (passant de 7,9 millions de dinars en 2010 à 39,2 millions de dinars en 2021). Un salaire brut annuel moyen d’un agent à la STIR, toutes cotisations confondues, est de 72,8 mille dinars, contre 19,3 mille dinars en 2010. Ce qui signifie que le salaire brut mensuel moyen d’un agent a augmenté de près de 300% au cours de la dernière décennie, passant de 1605 dinars en 2010 à 6072 dinars en 2021…
Ces tristes records révèlent la situation dramatique des entreprises et des établissements publics depuis 2011 qui ont totalisé un déficit monstre de plus de 30 milliards de dinars victimes d’un « syndicalisme » voyou et des politiques laxistes.
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