Economie

Chiffres officiels : Les investissements de partenariat étranger en chute libre

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Les investissements de partenariat déclarés en 2022 ont baissé de 54.8% par rapport à l’année précédente pour se situer à 174,5 millions de dinars (MD). Les intentions des investissements industriels à 100% étrangers et en partenariat sont passées de 969.1 MD durant l’année 2021 à 869.4 MD durant la même période de l’année 2022, enregistrant ainsi une baisse de 10.3%, selon les chiffres publiés aujourd’hui jeudi 23 décembre 2023 par l’Agence de Promotion de l’Industrie (API).

Durant l’année 2022, l’investissement déclaré dans le secteur industriel a atteint le montant de 2417.4 MD, contre 2539.7 MD lors de l’année 2021, enregistrant ainsi une baisse de 4.8 %.

Le nombre de projets déclarés a atteint 2978 lors de l’année 2022 contre 3331 projets durant la même période de l’année 2021 (soit une baisse de 10.6%). Ces projets permettront la création de 46679 postes d’emplois, contre 49576 postes d’emplois lors de l’année 2021, soit une diminution de 5.8%.

De surcroît, l’investissement dans certains secteurs d’activités est à ce jour régi par d’anciens textes qui imposent un nombre illimité d’exigences, de restrictions et de conditionnalités. L’investisseur est tracassé par les demandes, sans nombre, d’autorisations et de cahiers des charges. Il faut s’ouvrir complètement à l’investissement étranger dans tous les secteurs, exception faite des secteurs stratégiques, en l’occurrence l’eau, l’électricité, etc. On ne peut pas encourager l’investissement avec des lois des années 60.

L’investissement, notamment direct étranger principal moteur de la croissance, continue toujours à être affecté par l’attentisme et l’absence de visibilité résultat des incertitudes et des troubles sociaux.

Les statistiques en disent long sur les entraves à l’investissement et sur les lenteurs administratives dans le traitement des dossiers qui persistent encore et toujours au moment où le discours officiel insiste sur la relance économique, d’autant que les besoins en nouveaux postes d’emploi sont de plus en plus importants.

Ce sont surtout les lois qui entravent l’investissement sachant que celles-ci qui ont été élaborées pour protéger les intérêts des lobbies qui se sont accaparés des pans entiers de l’économie devenus leurs chasses gardées, et ce, à travers des restrictions comme les cahiers de charge, les conditions relatives à la participation dans les sociétés, etc.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek