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Chine-USA : Biden frappe là où ça fait mal, alors que Pékin est presque à terre économiquement

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Pas plus tard qu’en juin dernier le président américain Joe Biden s’en était pris publiquement à son grand rival, le président chinois, Xi Jinping ; il n’avait pas hésité à le qualifier de “dictateur“. Le locataire de la Maison Blanche, visiblement très forme dans la perspective des élections de 2024, a remis ça hier jeudi 10 août lors d’une visite dans l’Utah, à l’ouest des USA. Cette fois l’attaque est plus puissante car l’argumentaire est économique. Et la Chine, deuxième puissance économique de la planète, va mal en ce moment…

Biden a asséné que la Chine est “une bombe à retardement par de nombreux aspects“. Il a évoqué le taux de chômage très élevé (20,8% chez les 16-24 ans, disent les chiffres officiels) et la main d’oeuvre chinoise qui vieillit. Ces facteurs font que “la Chine est en difficulté“, a ajouté le président américain. Puis est venue une attaque plus pernicieuse : Selon lui il y a de sérieux motifs pour s’angoisser car “quand les personnes mauvaises ont des problèmes, ils font des mauvaises choses”…

Le président américain s’est empressé de préciser qu’il tient à instaurer “une relation rationnelle avec la Chine (…). Je ne veux aucun mal à la Chine, mais j’observe“.

La pré-campagne électorale démarre sur les chapeaux de roues. Biden sait que ces piques plairont beaucoup aux démocrates les plus radicaux mais aussi au camp d’en face, les républicains, pour qui le statut de numéro 1 des Etats-Unis dans tous les domaines est plus important que tout. Et les faits donnent raison à Biden. La Chine a elle-même reconnu que sa politique de relance se heurte à de grosses difficultés…

Alors que Washington lui affiche une bonne croissance (le FMI table sur 1,7% en 2023), un taux de chômage historiquement bas (à peine 3,5% le mois dernier), des grandes entreprises qui se portent comme un charme (dans le Top 10 des ténors mondiaux 8 sont américains), etc.

Bien entendu le président américain se gardera d’évoquer ses déficits publics colossaux, quelque 31 400 milliards de dollars, un gouffre qui l’oblige à taxer les riches pour requinquer les finances du pays. Mais sur la Chine il fait de la politique, il parle à ses électeurs, donc ses coups en-dessous de la ceinture sont de bonne guerre. On attend la réplique de Pékin, qui viendra forcément, d’une manière ou d’une autre. Le combat sans merci pour s’asseoir sur le trône mondial continue…

 

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