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Chkoundali réplique à la “bonne nouvelle” livrée par l’l’INS : il faut près de 4200 dinars par mois pour vivre décemment…

Chkoundali réplique à la “bonne nouvelle” livrée par l’l’INS : il faut près de 4200 dinars par mois pour vivre décemment…

Dans sa dernière livraison, hier mercredi 7 août, l’Institut national de la statistique (INS) faisait état d’un repli sensible du taux d’inflation, 7% le mois dernier contre 7,3% en juin 2024. La musique est toute autre ce jeudi avec Ridha Chkoundali, expert en économie et professeur universitaire…

Le spécialisé a commencé son intervention, sur une radio privée, par définir l’inflation comme le rythme de la montée des prix. Il a rappelé que l’inflation en mars 2021 s’était située à 4,8% et a progressé exponentiellement durant 2 ans d’affilé jusqu’à atteindre 10,4% en février 2023. Le chiffre actuel, 7% en juillet 2024, ne veut pas dire que les prix ont chuté, mais plutôt que le rythme de la hausse des prix a baissé.

Ce qui compte pour le citoyen tunisien c’est ce qu’il débourse au quotidien pour les produits de base et services de première nécessité tels que l’éducation, la santé, etc., a précisé Chkoundali. Et quand on passe à la loupe ces postes de dépenses on se rend compte que l’inflation en glissement annuel est très haute par rapport à la moyenne, a-t-il indiqué.

L’universitaire a ajouté que quelle que soit la direction prise par l’inflation en glissement annuel – progression ou baisse – cela n’a aucune importance pour le citoyen tunisien. Ce dernier, qui a “la mémoire courte” selon l’expert, se contente de comparer les prix actuels avec ceux du mois précédent. C’est ce qui donne le glissement mensuel, dont l’évolution est constante depuis 2021.

L’économiste est d’avis que vu l’accélération de la montée des prix le revenu mensuel d’un citoyen tunisien doit se situer aux alentours de 4200 dinars pour vivre décemment et satisfaire les besoins élémentaires…

Enfin il a jeté la pierre dans le jardin de la Banque centrale de Tunisie (BCT). Il a déclaré que l’institution se devait d’attendre la sortie des chiffres de l’INS pour arrêter sa décision sur le taux d’intérêt. Selon l’expert le maintenir au même niveau est une erreur. Il a pointé l’excès de prudence de la BCT en dépit du fait que toutes les banques centrales du monde aient diminué leurs taux d’intérêt, un argumentaire qu’il avait exposé sur “Tunisie Numérique” le 2 août 2024.

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